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2 6 6 LÉZARDS GECK.OTIENS
leur propre poids. Les lames membraneuses et molles,
qui garnissent le dessous des phalanges , présentent
beaucoup de modifications, suivant les genres ; tantôt
elles sont simples ou continues d'un bord à l'autre et
dans ce cas elles oili-ent encore des différences par rapport
aux sillons et aux courbes que décrivent ces lignes ;
tantôt elles sont séparées longitudinalement par une
rainure, elles sont complètes ou régnent dans toute la
longueur ; quelquefois elles n'existent que sur les dernières
phalanges, enfin dans les derniers genres elles
sont à peine distinctes. Comme c'est de leur disposition,
ainsi que de l'absence ou de la présence des ongles,
que sont empruntés les caractères de la plupart des
genres de cette famille , nous n'en parlerons pas ici.
Les narines des Geckotiens présentent quelques
particularités que nous devons noter. Leur orifice extérieur
se trouve ^ non pas au centre du museau comme
chez les Crocodiliens , mais il est séparé et situé un
peu latéralement. Dans l'état frais on y distingue un
bourrelet charnu, dont les contractions sont évidentes.
Leur trajet est court dans l'épaisseur des os ;
leur orifice interne ou buccal ne se voit pas dans l'état
frais ; il est caché derrière un repli membraneux du
palais, qui fait l'office d'une soupape ou d'un double
voile , séparé par un tubercule moyen, arrondi, qui
correspond, par son bord postérieur, à la partie libre
ou moyenne de la langue. Cette même membrane, qui
tient lieu du voile du palais, se prolonge en arrière et
en dehors pour aboutir à la portion des gencives qui
correspond à la jonction ou à la commissure des lèvres.
Entre elles se trouve un espace fortement concave,
dans lequel vient s'appuyer la base de la langue, pour
permettre l'écartement des mâchoires sans laisser voir
o u SAURIENS ASCALABOTES. 26 7
l'arrière - gorge quand la gueule est béante. D'après
cette disposition, il est très probable que le sens de
l'odorat est peu développé chez les Geckotiens. D'ailleurs,
pat les connaissances physiologiques acquises
aujourd'hui , on conçoit d'avance que la respiration de
ces animaux étant lente et arbitraire, la sensation des
odeurs doit être en rapport avec cette circonstance
organique.
La langue des Geckotiens fournit un des caractères
principaux de cette famille , en ce qu'elle est entièrement
charnue, mais libre seulement dans la moitié àu
plus de sa longueur. Dans cette portion dégagéeelle
éprouve un aplatissement notable , et son bord libre
est à peine échancré ; Wagler dit avoir remarqué en
dessous deux papilles lisses , anguleuses, aplaties, qui
sont peut-être dépendantes de la présence de glandes
destinées à fournir une humeur muqueuse. Dans sa
totalité la langue n'occupe guère que la moitié de la
longueur des branches de la mâchoire inférieure. Dans
son ensemble elle représente un fer de flèche échancré
en arrière, terminé là par deux pointes aiguës, dirigées
en dehors, et tout-à-fait adhérentes à la masse charnue
du plancher de la bouche. Cette portion postérieure
de la langue est, pour ainsi dire, moulée par la concavité
postérieure de la voûte palatine , dans laquelle
elle reste enfoncée lorsque l'animal écarte les mâchoires.
Le dessus est recouvert de papilles courtes , très
finesquoique de même forme, et toujours très serrées
du côté de la pointe, tandis que vers la racine
elles sont un peu fongiformes ou tuberculeuses. Quoique
ces Reptiles avalent leur proie vivante et presque
entière, comme le permet la largeur de leur gosier,
il est cependant probable qu'ils peuvent mâcher et être
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