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336 LÉZARDS GECKOTIENS
PATRIE. NOUS ignorons quelle est la pairie du Ptyodactyle rayé;
car réLiquetlc de l'exeiuplaire déposé depuis long-lemps dans
notre Musde n'indique en aucune manière le pays d'où il a été
envoyé. ^ ,
oisermùons. Cette espèce, bien distincte de la precedente,
lest certainement aussi de la suivante, ou du Ptyodactyle de
Feuillée, sur la queue duquel règne une crête verticale, qui se
prolonge en avant sur le dos. Nous ne faisons cette remarque
que parce que M. Cuvier avait étiqueté l'individu que nous venons
de décrire comme étant de la même espèce que le Ptyodactyle
de Feuillée,
4. LE PTYODACTYLE DE FEUILLÉE. Ptfodactflus Feuilloei.
Nobis.
CARACTÈRES. Pattes demi-palmées. Flancs non garnis de membranes.
Une bordure festonnée de chaque côté de la queue, laquelle
est, ainsi que le dos, surmontée d'une crête membraneuse.
STOONYMIE. Salamandre aquatique et noire. Feuill. Journ. des
Observ. phys. mathém. etc. tom. i, pag. Sig.
Lacerta caudiverlera. Linn. Syst. Natur. pag. SSg , n» 2.
Caudiverhera Peruviana. Laurent. Synops. Rept. pag. 43.
Laeerta caudiverlera. Gmel. Syst. Nat. pag. io58 , n° 2.
Caudiverhera Permiana. Shaw. Gener. Zool. tom. 3, pag. 277.
Geciio cristaius. Daud. Ilist. Rept. tom. 4, pag- 167.
Geclio caudiverhera. Merr. Amph. pag. 40.
Le Fouette-Queue Bory de Saint-Vinc. Diet, class. d'Hist. nat.
tom. 7, pag. i83. .
Le Fouette-Queue ou Geeko du Pérou. Cuv. Reg. amm. tom. 2 ,
pag. 52.
The Permian Gecho. GrifT. Anim. Kingd. tom. 9> pag- 149-
DESCRIPTION.
FORMES La tête est épaisse et le museau pointu. Fort ouvertes
et placées l'une à droite, l'autre à gauche de ce dernier, les narines
sont bordées chacune par un grand cercle charnu, que
l'animal ouvre et ferme de temps k autre, de même que si c était
deux paupières. Les mâchoires sont ornées chacune d'une rangée
de petites dents pointues et un peu crochues. La langue est
o u SAURIENS A3CALAB0TES. G. i'TYOÜACTYLE. 4- 887
épaisse, large, vermeille, et entièrement attachée au plancher
inférieur de la bouche. Ce Ptyodactyle peut gonfler sa gorge de
manière à la faire ressembler extérieurement à un gros goitre.
Les yeux sont grands, plus longs que larges, et couverts par
deux paupières aussi très développées. De même que chez les
grenouilles, les membres antérieurs sont beaucoup plus courts
que ceux de derrière. Ils se terminent tous quatre par cinq doigts
qu'une membrane réunit entre eux dans les deux tiers de leur
longueur ; l'extrémité de chacun de ces doigts est dilatée en un
large disque arrondi et surmonté d'une crête qui tient lieu
d'ongle, dit Feuillée , mais qni probablement est une saillie produite
par l'ongle lui-même, placé au fond d'une Assure existant
sous le bout du doigt, ainsi que cela se remarque chez plusieurs
Geckotiens , et particulièrement chez les Ptyodactyles. Le corps
est étroit vers la poitrine , et au contraire élargi et comme renflé
vers sa partie moyenne. On compte quatorze ou quinze paires
de côtes. La queue entre pour la moitié à peu pi'ès dans la longueur
totale du corps ; elle est étroite et ronde à sa naissance, s'élargissant
ensuite peu à peu , de manière à présenter une forme
assez semblable à celle d'un aviron arrondi à son extrémité. Cet
élargissement de la queue est produit par le développement, sur
chacun de ses bords, d'une membrane offrant des festons ou
des dentelures arrondies. Cette même queue se trouve surmontée
d'une crête membraneuse , qui prenant naissance sur le front et
se continuant sur le dos , se prolonge jusqu'à son extrémité,
en augmentant graduellement de hauteur. La peau est revêtue
de petits grains squammeux qui la rendent chagrinée, comme
celle du Caméléon vulgaire.
COLORATION. Ce Geckotien est peint d'un noir tirant sur le bleu
d'indigo , excepté cependant sur les paupières et sous le ventre ,
où ce noir, en devenant plus clair, prend une teinte ardoisée.
L'iris est jaune safran et la pupille d'un bleu foncé.
DIMENSIONS. Longueur totale. 46" 5"'.
PATRIE. Cette espèce est originaire du Chili, où elle a été découverte
par le père Feuillée, dans une source d'eau vive , à peu
de distance de la ville de la Conception.
Observations. Elle est, à ce qu'il paraît, fort rare , car elle n'a
été rencontrée depuis par aucun voyageur, pásmeme par Molina,
qui en parle comme s'il l'avait vue, mais qui n'a point assez
changé les termes de sa description, pour qu'on ne s'aperçoive
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