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plus petite, conif|ue, placée au-dessous; ce n'est pas
sur la pointe inférieure , mais sur son bord droit, que
vient aboutir la pointe du lobe supérieur du foie dont
nous venons de parler. Nous n^avons pas suivi le système
vasculaire, nous présumons qu'il ressemble par
la distribution à celui des autres Sauriens.
Voici ce que nous avons observé pour les organes
de la respiration. Il n'y a pas de goitre dans ces animaux
, et nous ne savons pas comment se forme leur
voix. Peut-être les mouvemens de la langue, la manière
dont elle est reçue dans la concavité du palais ,
se prête-t-elle à ce bruit très-particulier, à ce cri qui
a fait désigner les Geckos sous plusieurs des noms
qui semblent imitatifs du son qu'ils produisent : tels
que Geitje-Tockaie - GecTio , ou d'après l'analogie
des sons cj^u'ils produisent, Postillon-Claqueur-Cracheur
Sputateur^ etc. ; nous verrons bientôt que la disposition
de la trachée peut aussi aider à cet eiFet ;
quoi qu'il en soit, nous allons indiquer les détails de
structure que nous avons observés.
La glotte se présente comme une fente longitudinale,
garnie de deux grosses lèvres, qui forment une
sorte de tubercule derrière la partie écliancrée postérieure
de la langue ; elle est entraînée par elle dans ses
mouvemens , et elle vient par conséquent s'élever et
s'appuyer dans la concavité du palais. La trachée est
excessivement large , les anneaux cartilagineux sont
très distincts et entiers en devant, tandis qu'ils sont
membraneux sur le bord oesophagien. Cette circonstance
est cause que cette trachée s'aplatit considérablement.
Elle est presque aussi longue que l'oesophage;
mais, arrivée à la base du coeur, elle passe derrière
, et semble en être embrassée au moment où elle
o u SAURIENS ASCALABOÏES.
se divise en branches très-courtes. Les poumons ïor~
ment véritablement deux sacs comme dans les salamandres
, ils sont à-peu-près égaux en volume et en
longueur. Leur cavité intérieure est unique, mais on
distingue en dehors sur leurs parois membraneuses
des cellules polygones , comme maillées ; c'est dans l'épaisseur
des lignes qui les circonscrivent, que les vaisseaux
artériels et veineux se divisent et se subdivisent
en ramuscules très-déliés. Les poumons sont séparés
entre eux, en avant par l'appendice supérieur du
foie, en arrière est l'oesophage ; en bas ces organes vésiculeux
ne se prolongent pas au-delà du foie dont ils
atteignent les grands lobes ou la partie élargie.
Les reins n'oiîrent rien de particulier : nous les avons
trouvés courts, arrondis, situés au bas delà colonne
vertébrale presque dans le bassin. Leurs uretères sont
par conséquent peu prolongés, ils viennent s'ouvrir
directement dans le cloaque : il n'y a pas de vessie
urinaire.
Dans plusieurs espèces nous avons observé en avant
des pubis ou sous les parois abdominales, à la place de
la vessie, des organes particuliers tantôt doubles, tantôt
réunis en une seule masse aplatie, alongée. Ils nous
ont paru être de nature graisseuse, soutenus d'une part
parles os pubis, de l'autre ayant des prolongemens vasculairesou
membraneux simples ou doubles qui remontaient
jusqu'au foie dans l'épaisseur du péritoine. Nous
ignorons l'usage de ces parties ; peut-être ne sont-ce
que des appendices destinés à mettre en réserve une
certaine quantité de matière alibile afin de subvenir à
la nutrition pour le temps pendant lequel ces animaux
restent, dit-on, dans un état d'engourdissement ou de
sommeil léthargique, comme cela arrive aux nymphes
de beaucoup d'insectes et à la plupart des animaux
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