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LEZAllDS GECKOTIENS
apprend qno les Madccnsses lo nomment Famocanlrala, c(. qu'il
se nourri t exclusivement d'insectes. C'est, du reste, ce que confirment
les observations laites également à Madagascar, et communiquées
à Lacépède par 15rugnières, qui s'accorde à dire , avec
Flacoiu-t, que ce Savu-ieu a l'habitude de se tenir appliqué
contre l'écorce des arbres. 11 a jout e même que pendant la pluie
on le voit sauter de branche en branche. Ceci, il faut bien l'avouer,
a lieu d'étonner de la part d'un lézard dont presque toute
l'oi-ganisation extérieure, c'est-à-dire la palmure des pattes, la
forme aplatie de la queue , et jusqu'aux membranes qui le bordent
, dénotent au contraire des habitudes aquatiques. Lacépède
a fait graver, dans son histoire des Quadrupèdes ovipares, une
figure de ce Geckotien, laquelle n'a d'autre mérite que de donner
une idée de l'ensemble de ses formes. Au reste, c'est encore le
seul dessin original que nous ayons à citer. Daudin , Shaw et
plusieurs autres auteurs l'ont reproduit dans leurs ouvrages.
3. LE PTYODAGTYLE RAYÉ. Ptfodactylus lineatus. Nobis.
( Voyez pl. 3i, fîg. i-3. )
CARACTÈRES. Pattes demi-palmées ; u n simple pli de la peau le
long de chaque flanc. Queue arrondie, bordée latéralement d'une
membrane qui se termine en pointe.
D E S C R I P T I O N .
FORMES. La tête du Ptyodactyle rayé est moins élargie , et par
conséquent plus effilée que celle du Ptyodactyle frangé. La face
n'est pas non plus tout-à-fait aussi déprimée. L'espace inter-octilaire
ne forme point la gouttière comme dans cette dernière
espèce ; mais le museau présente aussi , seulement d'une manière
moins prononcée, deux arêtes latérales qui prennent naissance
a u bord antérieur de l'oeil, et qui sont légèremeiA arquées en
dehors, dans une port ion de leur étendue. De chaque côté de cette
double saillie médio-longitudinale et en arrière des narines , il
existe un faible enfoncement de figure ovale. Les orifices nasaux
ressemblent exactement à ceux de l'espèce précédente ; mais la
plaque rostrale est rectangulaire , moins haute ou plus dilatée en
travers. A sa droite comme à sa gauche , on compte vingt-cinq
scutelles labiales de figure quadrilatérale oblongue , de même que
celle de la lèvre inférieure sur le contour de laquelle il en adhère
OU SAURIENS ASCALAlîOTKS. G. l'TYODACTYLE. 3. 385
cin(|uante. îjCS dents , ainsi (jue les ouvertures am'iciilaires , jie
ditrèrent pas de celles d u Ptyodactyle frangé. La portion supérieure
du cercle jialpébral est la seule qui saille en dehors de l'orbite.
Elle est remarquabl e en ce qu'elle est faiblement gaufrée , et que
son bord donne naissance à quelques petites pointes molles,
parmi lesc{uelles on eu observe une beaucoup plus longue que les
autres , et qui est en outre revêtue d'écaillés semblables à celles
du reste de la paupière. Les membres sont extrêmement grêles et
relativement plus courts que dans les deux espèces que nous
avons décrites précédemment. Couchées le long des flancs, les
pattes de derrière n'atteignent pas aux aisselles, et c'est à peine
si celles de devant arrivent aux deux tiers de la longueur du
ti'onc.
Les doigts n'ont rien qui les distingue de ceux du Ptyodactyle
frangé , si ce n'est cependant leur échancrure terminale, qui est
peut-être un peu plus prononcée. La queue offre à peu près la
même longueur, mais non la même forme. Elle est réellement
arrondie au lieu d'être déprimée, et rétrécie en arrière au lieu
de l'être en avant. La membrane flottante et entière qui la borde
latéralement est aussi moins dilatée. C'est la seule qu'on remarque
sur les parties du corps du Ptyodactyle rayé. Un simple
repli de la peau paraît cependant en tenir lieu le long des flancs,
sur la ligne qui conduit directement de l'aisselle à la région
inguinale. Une seule sorte d'écaillés revêt toutes les parties du
corps, autres que les doigts et le tour de la bouche. Ces écailles
sont fort petites, polygones , plates , juxta-posées ou en pavé. Les
côtés extérieurs des disques digitaux offrent de petites dentelures
penchées en avant. Il y a deux pores contigus sur le bord postérieur
du cloaque ; mais on n'en voit ni sur la région anale, ni sous
les cuisses.
COLORATION. Les couleurs du seid individu appartenant à cette
espèce que nous ayons été dans le cas d'observer, paraissent avoir
été détruites par suite de son séjour dans l'alcool. 11 est tout entier
d'un blanc jaunât re, offrant sur ses parties supérieures cinq
ou six lignes brimâtres qui s'étendent parallèlement à peu d'intervalle
les unes des aiitres , depuis la tê4e jusqu'à la naissance de
la queue.
DIMENSIONS. Longueur ioiale. 22" ç)'". Tcte. Long. 3" 7"' ; haut,
i " 4"' ; larg. 2" 3"'. Cou. Long, i" 2"'. Corps. Long. 9". Memb.
antér. Long. 5". Memh. poster. Long. 7". Queue. Long. 9".
KEP TILES, nr. 2:5
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