LÉZARDS GECKOTIKNS
Leur CORPS est trapu , déprimé, bas sur jambes ;
leur centre traînant, plat en dessous, plus gros au
milieu ; le dos est sans crête.
Les PATTES sont courtes , à peu près de même longueur
j, écartées, robustes ; à doigts de longueur presque
égale , le plus souvent aplatis en dessous, élargis
et garnis de lames transi^erses^ entuilées ; à ongles variables,
ordinairement crochus, acérés et rétractiles.
Leur TÊTE est large , aplatie ; « bouche grande ; a
narines distincteslatérales ; leurs yeux gros, à peine
entourés par des paupières courtes, dont le bord inférieur,
dans le plus grand nombre des espèces , ne
fait pas de saillie au dehors ; a prunelle ou fente pupillaire
, quelquefois arrondie, mais le plus souvent
dentelée, linéaire et légèrement frangée ^ à conduit
auditif, bordé de deux replis de la peau.
L^es DENTS sont petites, égales , comprimées, tranchantes
au sommet, entières, et implantées au bord
interne des mâchoires ; jamais il n'y en a au palais.
LANGUE courte , charnue , peu allongeable, libre
à son extrémité, qui est arrondie , plate ou très faiblement
échancrée.
QUEUE variable, peu allongée, souvent à plis ou
e?ifo}icemens circulaires , constamment sans crête
dorsale.
P E A U à écailles granulées, égales , parsemée le
plus souvent d'autres écailles tuberculeuses ; à pointes
mousses ou anguleuses ; des pores aux cuisses ou
au devant du cloaque, sur une même ligne dans la
plupart des espèces , et le plus souvent chez les mâles
seulement. Les membres et les flancs quelquefois
bordés de membranes frangées.
OI; TFIUIUKNS A CALAHOTEÜ.
On croit fjiie le nom de GECKO est une sorte d'onoinatoijée,
un mot imitatif du cri ou du son que produit
une des espèces observées des premières, ainsi
quele Toc/vaie, le Geitje, sorte de voix que l'on a
comparée aux sons que produisent les écuyers lorsqu'ils
veulent calmer ou flatter les chevaux, en faisant
claquer doucement la langue contre leur palais.
La plupart des auteurs anciens, qui ont certainement
parlé de l'une des espèces de ce genre, paraissent
l'avoir désignée sous le nom A se alabóte s
(A(7;!a).aSo;-A(7-/aÀaewT^ç). Aristote l'a citée souvent dans son
Histoire des animaux (i); et tout ce qu'il en dit,
en diverses occasions, se rapporte toujours assez bien
au même animal.
Presque tous les auteurs latins, depuis Pline, ont
traduit ce nom par celui de Stellion. Gesner, en particulier,
a donné des explications fort savantes à ce
sujet. Son érudition, toujours si admirable et si féconde,
lui a fait rapproclier des passages des auteurs
les plus anciens, par lesquels il démontre que sous
ces mêmes noms d'Ascalabotes et de Galeotes, Aristophane
et Théophraste ont parlé des petits Lézards
que les Italiens désignaient déjà, de son temps, sous
le nom de Tarentola, lesquels ont le corps trapu,
court, et qui grimpent sur les murs des édifices et
dans leur intérieur, pour y rechercher les Araignées
dont ils se nourrissent. Il s'arrête particulièrement à
cette idée, en disant que le mot y.M.,-,, vient de ce
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(I) Entre les autres exemples nous citerons ce passage du lib IX
cap. 9- ou il k compare aux pics, en parlant de sa manière dé
descendre la lete en bas, «nop...^., ^^vt^ Tfo^ov, ¿Wiot ««S^^»
Araa^aCs'Tfl).