4 7 2 LEZARDS VARANIENS
sont peut-être proporLionnellemeot un peu moins allongés que
ceux des espèces qui viennent immédiatenien!; après celles-ci.
Leur face inférieure est garnie de petits tubercules arrondis, entourés
d'une série annulaire decailles granuleuses. Ces tubercules
se trouvent disposés par rangées transversales de quatre ou
cinq pour chacune. Le dessus des doigts est recouvert d'écailles
quadrilatérales oblongues , formant aussi des rangs transversaux
légèrement entuilés. Les ongles sont très longs , très comprimés,
pointus et faiblement arqués. La queue, à peu près arrondie
dans le premier tiers de son étendue, se mont r e légèrement aplatie
de droite à gauche dans le reste de sa longueur, qui est d'un
quart plus considérable que celle du corps, du cou et de la tête,
mesurés ensemble. Si parfois le dessus de la moitié postérieure de
la queue est surmonté d'une carène formée d'écaillés trièdres ,
comme cela se voit chez le plus grand nombre des Varans, cette
carène est très peu prononcée. Les écailles de toutes les parties
d u corps, autres que celles du dessus de la tête et des doigts,
quelle que soit leur forme, sont entourées chacune d'un rang
de petits grains squammeux. Ces écailles sont simplement ovales
sous le cou et les quatre membres, également ovales, mais un
peu en dos d'àne sur la région supérieure et les côtés du corps ,
coniques sur le dessus du cou, circulaires sur les bras et quadrilatérales
oblongues sous le ventre et sur toute l'étendue de la
queue, autour de laquelle elles forment des verticilles.
COLORATION. La collection renferme trois individus de l'espèce
du Varan du désert, qui tous trois offrent u n mode de coloration
différent. Le plus grand, celui que M. Geoffroy a rapporté d'Égypte
et le modèle de la figure de l'Ouaran de Forskal, qui est
représenté dans le grand ouvrage sur cette partie de l'Afrique,
est d'un brun clair sur le dos , avec quelques taches carrées d'un
jaune verdàtre et pâle. II offre d'autres taches, ou plutôt des
bandes transversales de la même teinte sur le dessus de la queue.
Notre second et notre troisième exemplaires sont jaimâtres; mais
celui-là l'est uni formément , tandis que chez l'autre , à la couleur
jaunâtre se mêle une teinte brune, dessinant des bandes
transversales , au nombre de plus de douze sur la queue et de
cinq seulement sur le dos, où l'on voit déplus, dans les intervalles
que laissent les bandes entre elles, des pointsbrmis, comme
il y en a de semés sur le dessus des quatre membres. 11 existe aussi
de chaque côté du cou deux rubans bruns , qui prennent nais-
Bffi
o u SAURIENS l'LATYNOTTS. G. VARAN. 2.
sance, l'un à l'angle postérieur de l'oeil, l'autre sur le bord de l'oreille.
Les ongles sont jaunes.
DIMENSIONS. Longueur totale, 94". Télc. Long. S " . Cou. Long. 8
Corps. Long. 3o". Memh. ant. Long. i4". Memh.post. Long. 17".
Queue. Long. 48 '.
P A T R I E . Le Varan du désert est originaire d'Égypte. M. Isidore
Geoffroy, qui en a donné , dans le grand ouvrage sur cette partie
de l'Afrique, la première et la seule description détaillée qui
existe encore aujoiu-d'hui, nous apprend que sa manière de vivre
est tout-à-fait différente de celle des autres Varans , et du Varan
du Nil en particulier. En effet, loin de fréquenter le bord du
fleuve , il vit dans les lieux secs et arides , habitudes qui se trouvent
être en rapport avec la conformation de sa queue, dont la
forme arrondie n'est pas propre à la natation. Il paraît aussi que
le Varan du désert est moins carnassier que celui du Nil ; car,
lorsqu'on le retient en captivité , au lieu de se jeter sur sa proie
avec avidité, comme le fait ce dernier, on ne parvient à le nourr
i r qu'en lui mettant dans la bouche des morceaux de chair, et
en employant la violence pour les lui faire avaler.
Observations. Cette espèce est celle dont parle Hérodote , sous
le nom de Crocodile terrestre. C'est très probablement aussi le
Lézard que les anciens désignaient par le nom de Scinque, qu'on
a depuis appliqué d'une manière générique à d'autres Sauriens
qui diffèrent à beaucoup d'égards des Varans. C'est sans doute
pour cela queMerrem appelle notre Varanus Arenarius, Viranus
scincus. Fitzinger en a fait le type d'un genre particulier, nommé
Psammosaure, ou Lézard des Sables ; genre que Wagler et
Wiegmann ont adopté ; ce que nous n'avons pas c ru devoir faire,
par les motifs que nous avons fait valoir plus h a u t , lorsque nous
avons traité de la famille des Varaniens en général.
2. LE VARAN DE TIMOR. Varanus Timoriensis. Nobis.
CARACTÈRES. Queue presque cylindrique , sans arête écailleuse
bien prononcée ; narines arrondies , situées un peu plus près de
l'extrémité du museau que de l'oeil. Dos d'un brun olivâtre semé
d'ocelles jaunes.
SYNONYMIE. Monitor Timoriensis. Gray. Synops. in Griffith's
anim. Kingd. tom. g, pag. 26, exclus, synon. Tupinambis maculatus,
Daud. tom. 3, pag. 48. (Ameiva.... ?)