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LÉZARDS CROCODILIENS
des espèces, toufes les diffi'rences d'âge , que l'on peut espérer
d'arriver à en saisir les véritables caractères distinclifs.
Cette tâclie, nous devons l'avouer, était devenue moins difficile
aujourd'hui , grâces aux vives lumières qu'ont jetées,
sur 1 histoire des grands Sauriens qui nous occupent , les
travaux de Cuvier en particulier, et ceux de Ai, Groffioy
S a i n t - H i l a i r e . Un autre avantage immense, et que nous
avons su apprécier, c'est celui d'avoir fait notre travail sur
ces mêmes matériaux, mais en nombre presque doubles de
ceux qui ont servi à ces illustres savans; en sorle qu'il nous
a été plus facile de rectifier les erreurs qu'ils ont pu comm
e t t r e , faut e d'avoi r eu l'occasion d'observer, comme nous,
des séries complètes de ces animaux. Le nombre des individus
du seul genre Crocodile, que nous avons eu la facdité
de comparer les uns avec les autres , s'élève à plus de deux
cents , une moitié environ appartient à not r e musée , l'autre
se compo^ic d'abord des S;iuriens de ce groupe que renferme
le cabmet de la faculté des sciences ; puis de ceux qui nous
ont été obligeamment prêtés par les divers marchands naturalistes
de Paris; enfin du Crocodile de Journu, qui nous
était inconnu en natuie et que M. le maire, directeur du
musée de Bordeaux , auquel cet animal appartient, a bien
voulu nous envoyer en communication. A ce nombr e il faut
encore ajouter tous les individus que nous avons vus et
étudiés dans les principales collections de Londres. Loin
d e décou\rir parmi cette grande masse de Crocodiliens
quelque espèce nouvelle , elle nous a au contraire servi à
r e c o n n a î t r e qu'il existait des doubles emplois parmi celles
inscrites aujourd'hui sur les catalogues de la science. C'est
ainsi que nous avons été conduits à considérer le Crocodile à
deux boucliers, comme une simple variété du Crocodile à
museau effilé , et à ranger avec le Crocodi l e vulgaire, comme
n ' e n étant spécifiquement pas différents, les Crocodiles margina
re, sacré, laculaire et mamelonné de M. Geoffroy.
De cette manière, en admeUant même coiume espèces
distinctes celles à casque et de Graves , qui ne nous sont
OU SAURIENS ASPIDIOTES. G. CRODODILE. I. C)Y
connues que par des descriptions incomplètes, en tant
qu'elles ne sont pas comparat ives, le sous-genre des Crocodiles
se trouve réduit à huit espèces. La première que
nous décrirons sera le Crocodile rhombifère, dont les membranes
interdigitales sont fort courtes , et qui de plus, ainsi
que le Crocodile de Graves que nous plaçons après , manque
de crêtes dentelées aux pattes postérieures, de même que les
Caïmans. L'un et l 'aut re, sous ce r a p p o r t , tiennent donc de
la n a t u r e de ces derniers, qu'ils semblent lier aux Crocodiles.
D'un autre côté, ceux-ci conduisent peu à peu vers la forme
des Gavials ; car à par t i r du Crocodile vulgaire, qui est notre
troisième espèce, jusqu'au Crocodile de Journu, qui est la
d e r n i è r e , on voit insensiblement les mâchoi res se rétrécir et
s'allonger davantage.
Descriptions particulières des especes.
1. CROCODILE RHOMBIFÈRE. Crocodilus Rhomhifer. Cmi^v..
CARACTÈRES. Front surmonté de deux carènes représentant un
rhombe ouvert en arrière ; mâchoire supérieure fortement arquée
en travers, bords latéraux du crâne relevés ; quatre petites nuchales
; écaillés du côté du cou et des flancs tuberculeuses. Point
de cretes dentelées le long des jambes ; doigts courts, épais- les
trois externes postérieurs seuls rcmais par une membrane peu déveJoppee.
jYmn^.Jquez Palin. Hernandez, Nov. Plant. Anim. Mexic
Histor. cap. 3 , pag. 2.
CrococUlus rhomhifer. Cuvier, Ann. Mus. Plist. nat. torn. ,o
pag. 5i.
CrocodUus rhomhifer. Tiedm. Oppel mad Lîbosch. Naturg
Amph. pag. yS, tab. lo.
Crocodilus rhomhifer. Mervem.km^h.-pt,g.U spec -
C'-ocoddus rhomhifer. Cuvier, Oss. foss. tom. 5, part, p 5i
JrJ- fig. 1- 4 . ^ '
Crocodilus rhomhfer. Gray, Synops.Rept. part, x, p.Sg, spec. 3.
Crocoddas rhomhfer. Griff, anim. Ivingd. tom. 9, pag
R E P T R E S , NI. ' "
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