l . ^G LÉZAKDS CROCODILIENS
» d'énormes amas de piei'res et de marbres ; car c'est
» aux anciennes couclies secondaires qu'ils appar-
» tiennent, etc. »
Du genre Ichthjosaure en paiticulier.
j. •
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> :
Ce nom, employé d'abord par Koenig, conservateur
au Musée Britannique pour la partie minéralogique,
a été appliqué aux os trouvés dans le comté de
Dorset, et décrits en i8i4 dans les Transactions philosophiques
, sous le nom de Protéosaure, par sir Everard
Home, ouvrage dans lequel il a consigné successivement
ses recherches et ses découvertes à ce sujet,
jusqu'en 1820. De sorte que c'est à ce savant, comme
le reconnaît Cuvier, qu'est dû l'honneur d'avoir presque
entièrement révélé aux naturalistes le genre extraordinaire
dont nous nous occupons. Cependant
MM. Conybeare et de la Bêche (i) ajoutèrent à ces recherches
plusieurs faits importans , ainsi que le directeur
du cabinet royal de Stuttgard^ M. G.-J. Jaeger (2)
et le docteur Harlan de Philadelphie, qui fit connaître
d'autres débris dans le tome troisième du Journal
des Sciences naturelles , publié dans cette ville
en iBaS.
Cuvier a représenté tous les détails des pièces osseuses
principales dans trois de ses planches (28-29
et 3o). Il a voulu aussi en montrer le squelette entièrement
restitué (planche 32) d'après la figure de
(1) 1821, T r ans a c t ions of the Geologic Society of London, vol. i,
pag. 2, pi. 48, et 1823 , t , 5, ii'e série.
(2) 1824, de I chthyos aur i sive Proteo-Sauri Fossilis speciminibus
i n agro Bolleiisi i n Wurtembergia repertis, in-fol. , 48 pages avec
6 planches lithographiées.
OU SAURIENS ASPIDIOTES FGSSH.ES. 1
M. Conybcare, que plusieurs auteurs ont copiée depuis.
Après avoir raconté toutes les observations faites
jusqu'à lui, il indique qu'elles ont eu lieu principalement
en Angleterre ; que la plupart des pièces osseuses
étaient renfermées dans un grès rouge qui gît
sous la craie d'un terrain jurassique, dans les comtés
d'Oxford , de Dorset ; dans un lias ou marbre gris
bleuâtre, marneux et pyriteux ; qu'on en a trouvé
quelques débris à Honfleur, à Caen, et dans le département
de la Nièvre, à Boll dans le Wurtemberg, à
Altorf en Allemagne, etc. , il ajoute : « Que c'était
» un Reptile à queue médiocre, à long museau pointu,
» armé de dents aiguës, coniques, striées, au nombre
» de trente environ, creusées à la base, reçues dans
» un sillon commun ; que ses yeux, d'une grosseur
» énorme, situés latéralement et munis de pièces os-
» senses en anneaux dans l'épaisseur de la sclérotique,
» pouvaient lui faciliter la vision pendant la nui t , et
» donnaient à sa tête un aspect extraordinaire ; — qu'il
» n'avait probablement aucune oreille extérieure ; que
» la peau passait sur le tympan , sans même s'y amin-
» cir, comme dans le Caméléon , la Salamandre ou le
» Pipa ; •— qu'il respirait l'air en nature par des na-
» rines ou fentes oblongues, situées à la base du
» museau et en avant de l'oeil, et communiquant par
» un canal avec la gorge ; que c'était de l'air en na-
» ture et non pas Teau, comme les poissons ; qu'ainsi
» il était obligé de revenir souvent à la surface de
» l'eau ; que son tronc était soutenu par quatre-vingts
» à quatre-vingt-dix vertèbres, larges et minces dans
» leur portion moyenne , à surfaces concaves ; — que
» ses pattes antérieures et postérieures, courtes, plates,
» étaient changées en palettes ou en nageoires, coin-
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