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404 L E Z A K B S VARANIENS
et chacune d'elles se trouve quelquefois comme cernée
par une série annulaire de petits points saillans très
réguliers, et dont la symétrie est telle qu'elle semble
être une sorte d'ornement. Aussi Wagler a-t-il donné
à l'un des genres qu'il a établis dans cette famille une
dénomination qui indique cette particularité (i). Le
dessous d u corps présente des séries transversales plus
régulières ; mais les petites plaques en sont planes ,
allongées, presque hexagones. Les écailles qui recouvrent
le crâne ne sont pas semblables à celles du dos,
mais plates et à plusieurs pans : c'est le contraire de
ce qui se voit dans l'espèce que M. Wiegmann a fait
connaître sous le nom à^Heloderma. Les tubercules
qui garnissent le dessous de la mâchoire varient par
leur étendue. Les plus extérieurs, ceux qui recouvrent
les bords des lèvres, sont plus grands, irrégulièrement
arrondis et distribués ; mais ceux de la région moyenne
forment des séries longitudinales parallèles qui vont
en décroissant depuis le bout de la mâchoire jusqu'au
cou. Vers la ligne médiane, il semble qu'il y ait un
sillon longitudinal qui permettrait l'écartement des
deux branches de la mâchoire inférieure , ainsi que
cela s'opère dans les Serpens. Il n'existe pas de collier
ou de grandes écailles formant un demi-cercle en dessous
et au devant de la poitrine, comme dans nos Lézards;
mais il y a là un pli transversal de la peau,
et les granulations qui lui correspondent sont alors
plus petites. Tout le dessous du corps et des membres
est en général d'une teinte plus pâle et garni de plaques
lisses, régulières, qui sont même distribuées en
(1) lloKviu.iénMi , Polydcedcdus-, affabrè, muUo arlificio factus.
o r SAURIENS PEAT^NOTES.
quinconce sous les cuisses. Le dessus des pattes est
revêtu d'écaillés semblables à celles du dos , et le plus
souvent piquetées ou colorées de la même manière. La
queue participe aussi de la disposition des écailles,
tant en dessus qu'inférieurement ; mais ici elles sept
généralement disposées par bandes transversales ou
Annulaires, avec cette particularité, que les bandes
inférieures sont si larges qu'elles correspondent à trois
ou quatre rangs des supérieures. Jamais il n'y a de
pores aux cuisses, et le cloaque oiFre une fente transversale
, dont les bords ou les lèvres antérieure et
postérieure ne sont pas recouvertes d'écaillés de forme
particulière.
Les doigts arrondis, allongés, sont au nombre de
cinq à chaque patte. Ils sont tout-à-fait distincts et
séparés dès leur base, de longueur inégale et constamment
garnis d'ongles. Aux pattes antérieures, c'est le
pouce ou le doigt interne qui est le plus court ; cependant
il atteint l'avant-dernière phalange du deuxième
doigt. Pour la longueur, le doigt externe vient ensuite
; puis le second doigt, et enfin le troisième et le
quatrième sont les plus allongés, surtout le troisième ;
mais l'inégalité est encore plus notable aux pattes de
derrière : car les quatre doigts internes vont successivement
en augmentant de longueur. Le quatrième est
trois fois plus long que le pouce ; tandis que le cinquième
est intermédiaire en longueur aux deux premiers
, et beaucoup plus libre ou indépendant dans
ses mouvemens, surtout pour l'écartement. Au reste ,
sous ce rapport, les pattes des Varanien3 ont la plus
grande analogie avec celles des Lézards proprement
dits ou les Autosaures.
Les couleurs de la peau varient du noir au vert plus