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4.6 2 LÉZARDS VARANIENS
deux symphyses pubiennes, l'une en avant et l'autre
derrière. Ce grand intervalle dans l'état frais est rempli
par un ligament aponévrotique qui donne attache
aux muscles de la cuisse.
L'os du bras ressemble un peu à celui des oiseaux ;
niais il n'oiii-e pas le trou par lequel pénètre chez ces
derniers l'air qui provient du poumon. Les deux os
de l'avant-bras ni ceux des pattes ne présentent aucune
particularité digne de remarque ou différente de
ce qu'on observe chez les autres Sauriens.
L'os de la cuisse n'a pas de rapports avec celui des
oiseatix. Il a, comme le remarque Cuvier, la plus
grande analogie de forme et de position avec celui du
Crocodile, ce qui tient à la manière dont la patte postérieure
se meut sur le tronc et à la direction du pied.
Il s'articule en même temps avec le péroné et avec le
t i b i a , et il y a une rotule qui roule sur une pouUe
moyenne. Dans les Varaniens, le péroné est très élargi
et aplati à son extrémité tarsienne.
Tel est en abrégé la description de l'ostéologie des
Varaniens sur laquelle nous n'avons tant insisté , nous
le répétons, que parce que les particularités qui la
distino-uent se retrouvent dans l D es débris fossiles de
plusieurs Sauriens dont les espèces paraissent avoir
été anéanties, ou avoir appartenu à une autre et plus
ancienne disposition du globe que nous habitons.
Nous ne croyons pas que les muscles des espèces de
cette famille puissent ofirir le même intérêt sous ce
rapport. Au reste, le lecteur trouvera à cet égard des
détails dans les ouvrages d'anatomie comparée de
Cuvier, de Meckel et de Carus.
Quant auxmouvemens généraux, ils sont absolument
ceux de Ja plupart des Sauriens. Cependant, d'après
ou SAClliENS IM/AI'VNOTKS.
les renseigmens obtenus des voyageurs, il parait que
ces Reptiles ne grimpent guère ; ils ne vivent pas sur
les arbres, ni dans les rochers. Quelques-uns habi tent les
plages sablonneuses des pays les plus chauds. Ceux-là
ont la queiie arrondie et conique ; ils sont essentiellement
terrestres , aussi les a-t-on quelquefois désignés
souslenom de Crocodiles terrestres, soit à cause de leur
forme générale, soit par rapport à leurs grandes dimensions.
D'autres fréquentent les bords des rivières et
des lacs qu'ils traversent à la nage, et dans lesquels
même ils entraînent leur proie vivante en se réunissant
en commun pour l'attaquer dans l'eau et la foire
noyer. Ceux-là ont la queue plus comprimée et paraissent
s'en aider dans l'action de nager.
Nous parcourrons rapidement les organes de la seusibihté
dans les Sauriens de cette famille, parce qu'ils
n'offrent véritablement de différences bien notables
que celles qui sont sous la dépendance des organes des
sens et même uniquement dans les appareils extérieurs,
et c'est sous ce point de vue que nous allons les faire
connaître.
Les tégumens offrent une disposition toute particulière
dans ce cpe les Allemands ont désigné sous le
nom grec latinisé de PHOLIDOSIS , ce que nous avons
plusieurs fois appelé YEcaillure, c'est-à-dire l'arrangement
ou la distribution des écailles. D'abord, chez
les Varaniens , toute la surface de la peau est recouverte
de tubercules non imbriqués , le plus souvent
arrangés par séries transversales; cependant celles du
dessous du corps, quoiqu'à peu près égales entre elles,
diffèrent un peu suivant les régions où on les observe.
En eO- énéral elles sont léDor èrement tuberculeuses ou arrondies
; niais avec le centre plus élevé (jue le discfuc,