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LÉZARBS VARJVNIENS
(le parlies grêles, allongées, dont la médiane oû l'impaire
, qui en constitue le corps ou Tos lingual, est
plus court que les cornes, au nombre de quatre, deux
en avant et deux derrière, formées chacune de deux
pièces articulées, et dont les antérieures présentent un
élargissement notable dans le point où elles se contournent
pour se mouvoir l'une sur l'autre.
L'échine offre plusieurs particularités. D'abord la
région du col, quoique formée de sept vertèbres au
plus, est cependant proportionnellement plus allongée
que chez les autres Sauriens, ce qui donne à
l'animal une physionomie toute particulière. Cuvier (i)
en a représenté toutes les pièces importantes. Les dernières
vertèbres cervicales portent des côtes asternales
ou des apophyses transverses articulées qui ne se
joignent pas au sternum. Il n'y a véritablement que
quatre côtes de chaque côté qui lui envoient des prolongemens
pour s'y articuler réellement. Les autres, au
nombre de quinze ou seize, sont tout-à-fait libres et
soutiennent les parois abdominales. A peine peut-on
compter deux vertèbres lombaires. Il n'y en a également
que deux pelviennes ou sacrées, remarquables
par la grosseur et la solidité de leurs apophyses transverses.
Au reste, ces dernières eminences vont en
s'élargissant considérablement dans les premières vertèbres
de la queue, et puis en diminuant successivement
de manière à s'oblitérer tout-à-fait dans la série
nombreuse de ces os caudaux, qui sont au delà de
quatre-vingt dans quelques individus, quand la
queue n'a pas été mutilée, car alors les pièces qui
( I ) CBVIER , Ossemens fossiles, tom. 5, 2«partie,pl. 187, p. a83.
ou SAUÎIIENS l'LATYNOTES.
Jes remplacent restent cartilagineuses et peu distinctes
les unes des autres.
Le sternum est joint et corroboré par les os antérieurs
ou inférieurs de l'épaule. Il est formé antérieurement
d'une pièce allongée, unique et très solide ,
qui se dilate en avant en deux branches latérales prolongées
considérablement et un peu recourbées en
arrière. L'extrémité postérieure de cet os moyen se
porte en arrière pour pénétrer dans une sorte de plastron
cartilagineux de forme rhomboïdale ou de carré
dont deux des côtés sont dirigés en avant pour receA'oir
les clavicules ou les os que Cuvier nomme Coracoïdiens.
C'est sur les bords postérieurs que vont se joindre les
dçux paires de côtes. C'est aussi vers la pointe postérieure
de ce rhombe que viennent aboutir, par une
pièce commune, la troisième paire de côtes sternales
(i).
L'épaule des Varaniens est forte et solide. Le scapulum
est solidement uni et confondu avec les clavicules
et l'os coracoïdien, et c'est dans le point de leur réunion
qu'est formée la cavité ou l'échancrure articulaire
dans laquelle se meut la tète de l'os du bras.
Le bassin n'offre rien de particulier à cette famille :
les trois pièces qui la forment concourent à la production
de la cavité cotyloïde. L'ilium est allongé et se
porte en arrière pour s'articuler avec les deux vertèbres
sacrées ou pelviennes. Les pubis et les ischions
sont très évasés, fort distincts, et, comme ils ne se
joignent pas, ils laissent entre eux un trou unique
qui est considérable, de sorte qu'il semble y avoir
( I ) GEOFFROY SA I N T -HI L A I R E , Philosophie anatoniique, Pl.
IIG. 20.