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128 Voyage d'Egypte
Nous trouvâmes au deiTus de Kufr Beneni-hammed, & du même côté, le Vil-
lage de
COLLOSSANO;
Et en avançant peu à peu, nous pafiâmes tout de fuite devant trois, autres
lieux, fçavoir;
MAGSARA
Simple Village,
SAMALUUD,
Village , avec une Mofquée,
& SCHEREINA,
Simple Village.
Nous avions en même ccms, à notre gauche, crois autres endroits, rangés
à diftance égale; fçavoir:
DULAB,
SERRERIE,
& TSCHEBBAT & TEIR, ou DEIIR.
p l a n c h e Comme le dernier dc ces Villages, me parut le plus confidérable, j’en pris une
LXXVx v u e , qui fe trouve parmi mes defièins.
On y voit (h t . a . ) un Couvent Cofte, fous le nom de Notre-Dame; mais il
n’eft aujourdhui habité que par quelques Particuliers chrétiens Coftes; & i! n’eft bâti
que de bouë.
J ’y ai repréfenté ( li t . b . ) les ruïnes de quantité de maifons & de Palais, bâtis
de pierre de taille ; mais que l’on a tellement mal-traités, qu’on n’y reconnoît préfen-
temciit que les contours. L a Tradition du Pays veut que ce foient des reftes d’un
endroit qu’on appclloic autrefois S c ir o n , & qui fut bâti par un Mage.
On peut remarquer ( h t . c . ) des Efcalicrs pratiqués afiez régulièrement dans
le rocher. On les perd de vu ë , vers le milieu de la hauteur du roc ; mais un peu
plus loin vers le nord ils reparoifienc de nouveau, & continuent jusqu’au bord du Nil.
Sous ( h t . if.) j’ai donné la vuë d’une cfpéce d’A cqueduc, pour conduire l’eau
du N i l , que l’on tiroit par le moyen de quelque machine. Il paroît fort ancien &
eft bâti de gi-andcs pierres.
En fin,
Enfin, on voit ( h t . e . ) rembouclnire de l ’Efcalier d’où l’on a ciré des pierres
pour bâtir. On ne comprend pas à quel ufage ¡1 étoit deftiné, à moins que ce’ ne
fût un chemin pour defcendre au Fleuve. Cette embouchure paroît afièz grande ;
mais il n’eft pas pofiîblc d’y rien difcerner davantage. •
On apperçoit ( h t . f . ) la fortie des Efcaliers au bas du rocher ; il ne nous fut
pas polfible d’y monter, à caufe des pierres, qui tombent fouvent d’en haut, & qui
rendent le pafiage très-dangéreux.
J ’ai encore repréfenté ( h t . quantité d’autres Carrières & de Grottes ; mais
comme on n’y a apporté aucun ordre, je ne crois pas qu’on y puifiè découvrir rien de
remarquable.
En nous en retournant dc cet endroit, nous vîmes quelques Perfonnes s’avancer,
par ce qu’ils avoient entendu des coups de fufil, que nous avions tirés fur des
üiièaux.
A huit heures du foir, nous pafiâmes devant
ELL BURTSCHEN,
Lieu compofé de deux petits Villages qui fe touchent. Nous les avions à
notre droite.
Nous avançâmes encore jusqu’à
SOHORRA,
Qui peut être à une demi-lieuë plus haut, du même côté. Notre deiTein étoit
de continuer notre route toute la nuit. Un accident nous en empêcha. Notre
barque donna fi fort contre un banc dc fable, que nous eûmes beaucoup do peine à
l’cn retirer.
Je ne dois pas manquer d’obferver, avant de finir le détail de la route du 25.
Novembre, que je m’apperçus, qu’après avoir pafiè Benefoef, le lit du Nil fe rétrécit
beaucoup; & q i ie , depuis le matin jusqu’au foir, nous remarquâmes, à notre droite,
im terrein aifez large & bien cultivé ; au lieu qu’à notre gauche nous ne découvrions
presque que des montagnes, fablonneufes pour la plupart, Sc qui s’etendoient jusqu’au
bord de la rivière.
Vis-à-vis dc Sohovra, il y a une Isle de même nom, fituée cependant près de
la rive orientale du Nil ; & cette Lie a un Village.
T om . I I . K k M A RD I
V oyez
la Carte
du N il,
P lan ch e
LXXVI.
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