P l a n c h e
XXXIX.
Parmi ces mêmes ruïnes de Carnac, on trouve encore diverfes groffes maffcs
d’une pierre blanchâtre, & qui, jointes autrefois enfemble, ont formé des Obélisques
d’une prodigieuiè gi'andeur. Ces derniers, ainfi que tous les autres, n’ont été que
d’une feule pièce; mais quand on les a renverfés, ils fe font apparemment brifés, en
tombant. Iis ont été eiiticreinenc remplis d’Hiéroglyphes, enluminés, & ornés, par
compartimcns, de différentes figures, qui font un très-bon effet.
A u voifinage de Macareen, Village fitué près du Grand-Cayre, il y a un Obélisque
encore debout, d’une grandeur bien proportionnée, & de la hauteur de celui
de Cléopatre, ficué à Aléxandrie; mais, quant à fes H ià ’oglyphes, quoiqu’ils puif-
fent paffer pour bien faits, ils le cèdent en ce point à ceux qu’on admire auprès de
Carnac & de Lukoreen.
J ’ai repréfenté le côté Méridional de cet Obélisque, parce que c’eft celui qui
s’eft le mieux confervé. Les autres côtés font femblables, à l’exception de celui du
N o rd , où il y a une petite différence, qui eft remarquée dans la Planche. On y peut
voir aulfi comment toutes les figures regardent à contre-fens. J e dois pourtant avertir
, que le bas de l’Obélisque, du côté Oriental, eft presque entièrement ruïné; de
forte qu’on n’y découvre presque plus de Hiéroglyphe. J ’ai marqué aulfi fur k
même Planche jusqu’où le N il monte.
11 ne refte plus qu’à parler des deux Obélisques d’Aléxandrie, dont l’un eft
appellé ordinairement l’Obélisque de Cléopatre ; mais comme j’ai déjà donné une de-
fcripcion cireonftanciée de ces deux Monumens, je n’cn
dirai pas davantage.
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du premier Tome.
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