I. REMARQUE.
P l a n c h e
XXIX.
n . REMARQU
E .
P l a n c h e
XXX.
III, REMARQ
U E .
P l a n c h e
XXXI.
F ig. I.
Fig. 2.
IV. REM A R .
QUE.
P l a n c h e
XXXII.
Fig. I.
Lee. a.
qu’à les enluminer conformément à cette defcription; & on les aura dans leur naturel.
Cette forte d’arbre eft aifez commune en Egypte. L e Peuple, poxu- la plus grande
partie, mange de fes fruits ; & croit fe bien régaler, quand il a un morceau de pain,
une couple de figues de Sicomores, & une cruche remplie d’eau du Nil.
J'ajouterai ici quelques autres Remarques, que j’ai faites durant mon féjour
au Cayre & dans fes environs.
L a prémiére concerne la façon ordinaire de faire éclore les Poulets dans des
fours; & pour la mieux faire comprendre, je donne le delïèin d’un de ces fours
avec les proportions. On y voit le Plan de l’étage d’enbas, où iè met le feu ; le
plan de l’étage fupérieur, où l’on mec les oeufs dans des rigolles; une Coupe du
four fur la longueur, & une autre Coupe fur fa largeur.
L a fécondé remarque a pour objet la manière, dont on bat, ou plutôt, dont
on foule le Ris en Eg ypte , par le moyen d'un traineau tiré par deux Boeufs, &
dans lequel l’Homme, qui les conduit, eft à genoux, tandis qu’un autre Homme a
foin de retirer la paille, & de la féparer du grain, qui refte au deifous. Pour
fouler le ris, on le couche par terre en rond, de manière, qu’on laiffe un petit cercle
vuide en dedans. Cette opération fe conçoit aifément, en jettant un coup d’ocil
fur le deffein, que j’en donne.
Dans la même Planche on v o it, comment les Femmes en Egypte portent l’eau
du bord du N il dans les Viüages.
En troifiéme lieu, j’ai obfervé, étant au C a y re , qu’on y voit fouvent une
forte de Barques, qui apportent ordinairement fur le Nil du Scéné, qui vient d'Effe-
nay. Ces Barques s’appellent dans le Pays M e r k e b ; j’ai deffiné celle, dont nous
nous fervîmes en partant du C a yre , pour remonter le N il; & j’y ai joint la manière,
dont on s’y prend, pour mettre ces Barques à flot.
L a quatrième Remarque concernera les Sauterelles & les Dareïras. Les
premières, que j’ai deffmées d’après nature, font furtout remarquables par le Hiéroglyphe,
qu’elles portent fur le front. L eu r couleur eft verte par tout le corps, à
l’exception d’un petit bord jeaune, qui leur environne la tête, & qui fe perd aux
yeux. Leur longueur eft de deux pouces 26. parties, mefure de Dannemarc. Cet
Infccle a deux aîles de deffus affez folides. Elles font vertes, comme le refte du
co rp s,
corps, fi ce n’eft qu’on voit à chacune une petite tache blanche. L a Sauterelle
les tient étendues comme de grandes voiles, dans lesquelles fouffle un vent en poupe.
Elle a encore deux autres aîles au-defîbus des prémiéres, & qui reffemblenc à une
legére étoffe cranfparante, à peu près de la figure d’une toile d’areignée, & dont elle
ufe à la façon des voiles Latines, qui font le long d’un vaiffeau; mais quand elle
fe repofe, elle fait comme un vaiffeau, qui feroit à l’ancre; car elle tient ces fécondés
voiles pliées fous les autres.
L e Daréira, repréfenté dans la même Planche, eft une Efpèce de Coufin, dont
l’eau eft quelquefois presque toute couverte, vers le foir. Je le prends pour cette
force d’Infeèbe, que les Chauve-fouvis vont chercher fur le N il, afin d’en faire leur
nourriture.
On voit encore, dans la féconde Figure de la même Planche, un Radeau, fait
de groffes cruches de terre, étroitement liées enfemble, & couvertes de feuilles de
Palmier. On s’en fert pour traverfer le N il; & l’H omme, qui le conduit, tient ordinairement
à la bouche une corde, avec laquelle il pefche en paffant, comme on le voit
diftinftemenc fur 1a Planche, qui donne la vuë de Gize.
L e s Figuiers d’A d am , nommés vulgairement B a n a n a s , 8c les beaux Cyprès
du Vieux-Cayre donnent matière à une cinquième Remarque. J ’ai deffiné ces deux
Efpéces d’arbres; Sr j’y ai joint la figure de la Poule de Pharaon, que l’on prend
pour l’Ibis des Anciens.
J ’y ajoute la figure de la Caffe fiftulée, que l’on trouve de tous côtés en
Egypte : le deffein d’une Urne antique, que j’ai apportée avec moi, S: qui a un pied
Danois de hauteur ; Elle eft d’une pierre blanche, tirant tant foie peu fur le jeaune,
& femblable à celles de la Thcba ïd e , employées dans les anciens Edifices, & qu’on
trouve dans la Haute-Egypte : Enfin deux fragmens, que j’ai deffinés très fidèlement,
& qui m’ont paru mcriccr l’attention des Scavans.
Les dift'érens Vafcs Sc Uftenciles, donc on fe fert dans les ménages, donnent
lieu à une fixiêmc Remarque. J ’ai ddiiiié c eu x , qui font d’un plus fréquent ufage.
On y voit des Bardakes, Vaiffeaux faits, les uns de terre blanche, les autres d’une
terre noir-âcre. Mais ils ne font qu’à moitié cuits; ce qui fait que l’eau filtre toujours
par le bas & fe clarifie de cette façon. L e s vafes blancs font les meilleurs,
parce que l’eau s’y rafraîchit plutôt que dans les autres. Ils font, en revanche,
P 2 un
Fig. 2.
P l a n c h e
X X lli.
V. REMARQU
E .
P l a n c h e
X X X 1ÍI.
P l a n c h e
L IV .
P l a n c h e
L V .
Planches
L v i r . &
L V I I I .
Vf. REMARQUE.
P l a n c h e
X X X iV .
L et. 2.