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P l a n c h e LU.
fort vafte, mais elle eft encore fi élevée au defius de l’Horifon ordinaire, que le
Nil ne l’inonde jamais. Quand on en confidére bien la Situation, on fe perfuade
aifément, que c’eft à peu près l’endroit où écoic bâcié l’ancienne Ville de Memphis;
& j’oferois presque conje au re r , que les Pyramides, donc il s’agit, étoient comprifes
dans l’enceinte de cette Capitale.
Quoiqu’il en foit, les Pyramides de Dagjour ne différent point de celles qui
font vis-à-vis du Cayre. Elles ont pourtant fouffcrt davantage, puis qu’elles fe
trouvent beaucoup plus endommagées : d’où on préfume qu’elles font plus anciennes.
11 y en a deux, qui ne cèdent point en grandeur à celles du Cayre; mais
leur fabrique n’eft ni fi propre, ni fi bien entendue, que celle des autres. Quelques
unes font bâties perpendiculairement. S: comme par degrés, ou par étages.
Il ne feroit pas néanmoins polfible d’y monter, à caufe que chaque
degré, ou étage, eft de 30. à 40. pieds
de hauteur.
L E T -
Tÿ de Nubie.
LETTRE
de
Mr. F. L. NORDEN,
à
Mr. le C h e v a l i e r
MA R T I N FOLKES.
Monfieur!
■ai l’honneur de vous adreiTer les Remarques ci-jointes.’ que j’ai
faites, pendant la dernière Campagne, fur la P Y R A M ID O G
R A P H IE de M r . G R E A ’VES. Elles font écrites fans art,
Í même fans l’affiftance de mes Defleins, que j’avois fait partir avant que de m’ein-
batquer. J e n’ai point touché à fes mefures, que je trouve juftes pour la plus
grande partie; & dans les endroits, où il manque, il ne pèche, que pour avoir voulu
prétendre à plus d’exaa imde, qu’il n’y en pouvoit mettre. Généralement parlant,
je le regarde comme un Auteur de mérite; & ce que j’ai écrit fur fa Pyramï-
dograpbie eft plutôt pour ajouter, que pour détruire. Du refte je ne me fuis
attaché qu’aux chofes, dont jem e rcflhuvcnois parfaitement, & j’ai paflé fous filen-
ce celles, touchant lesquelles j’avûis le moindre doute, & où il m’auroit falu con-
fultcr mes papiers. Comme vous êtes, Monfieur, un excellent juge dans ces matières,
j’abandonne mes Remarques à votre critique, vous priant feulement d’être
perfuade, que cc qui me fait le plus de plaifir, c’eft de trouver l’occafion, de vous témoigner
la confidération, & la parfaite eftimc, avec lesquelles je fuis, &c.
i Porthsm outh
ce U . O flob. v. n 1740.
Tom. 1. R EM A R -