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Planche donne une vuë générale, qui fuffira pour fe faire une idée jufte de
CXXIV. Içurs dehors.
Pour ce qui eft des dedans, je rencontrai bien de la difficulté à les deffiner.
Le jour n’encrant uniquement que par l’ouverture de chaque grotte, il n’y avoit pas
aiTez de clané pour diftinguer les objets. J ’en étois fort en peine, lorsqu’à la fin
j’apperçus une ou\-erturc en haut. J e me mis donc à faire mon ébaudie ; mais je
fut bien-tôt troublé dans mon travail par Tallarme, que nos Gens avoient prife, en
voyant accourir une foule d’Arabes. Je ne laiffai pas de finir mon ouvrage, qui
repréfence quatre figures en haut relief, affifes, & de grandeur naturelle. Il y a CXXV.
deux figures d’Hommes & deux de femmes. L e s Hommes, qui font au milieu,
ont les bras croifés fur la poitrine; & chaque femme tient un Homme fous le bras. Je
déceftai avec raifon la malice & la fuperftition des Arabes ou des Turcs, qui ont étrangement
gâté ces figures, fur-tout au vifage.
J ’ai ajouté dans la même Planche C X X V . f ig . 2. la Table Hiéroglyphique,
qui fe trouve à côcé des figures. Elle eft taillée en bas relief, avec beaucoup dc pratique;
& ce qui eft d’autant plus rare, elle s’eft parfaitement bien confervée jusqu’à
aujourd’hui, quoique le roc, dans lequel toutes ces grottes font taillées, ne foie
qu’une pierre fablonneufe jeaunâtre. 11 y a apparence, que la Table Hiéroglyphique
contient les Epitaphes des perfonnes, dont les corps ont été renfermés dans
cette grotte.
Nous nous apperçûmes, que le Nii reprenoic un peu au deffus de cet endroit
fa laideur naturelle ; & nous pafiâmes tout de fuite devant deux Villages, le prémier
nommé
F A T IR A ;
L e fécond, qui eft à près d’une lieuë au defius, appellé
ELL-GLIID.
Nous les laifiâmes tous deux à notre gauche; & vis-à-vis du dernier nous
avions, à notre droite, celui de
F A R iS .
Prcs-
Voyez
la Carte
du N i!,
P l a n c h e CXXVI.
Presque auffi-tôt nous apperçûmes une Isle, ficuée aflèz près du bord Oriental
du Nil. On la nomme
MELÏA;
Et à Toppofite nous vîmes, fur le bord Occidental du Fleuv e, le Village
AMUNGAER.
L e calme nous ayant pris, dans cet endroit, à deux heures de nuit, nous
mouillâmes près d’une fécondé Isle, voifine de la prémiére, & qui eft au milieu du
Nil. Son nom eft
MANSORIA.
MECREDI, i8- D é c em b r e.
L ’isie où nous mouillâmes, la nuit précédente, n’eft pas éloignée du Village dc
BAMBAN,
Situé au bord Occidental du N i l , vis-à-vis de celui de
KOMOMBU.
Qui eft fur le bord Oriental. J ’avois grande envie, d’aller defcendre à ce dernier
Village, afin d’y contempler les reftes d’Antiquités, qui y fubfiftent encore; mais
certaines circonftances, m’obligèrent de fufpendre ma curioficé, jusqu’à mon retour,
où j’aurois le loifir de me fatisfaire. Ainfi, je donne ici par anticipation les defièins P l a n c h e CXXVII que je ne fis que depuis ; & j’en ufe d’autant plus volontiers de la forte, que je n’interromps
point le cours naturel de la route.
L e principal Monument antique, qui foie ici, eft ficué derrière une montagne
dc fable , & caché, d’un autre côcé, par quelques miférables cabanes; mais tout cela
n’empéche pas un Voyageur curieux de pouvoir contempler avec beaucoup de facis-
faêtion ces belles ru'ines.
L e liâtimenc repofe fur vingt-trois colonnes, bien travaillées & ornées de Hiéroglyphes.
L e s pierres qui fervent à couvrir le toit font d’une grandeur prodigieufe;
& on voit clairement, que l’A rchitrave, qui préfencement eft fendu en deux,
a été anciennement d’une feule pierre. Sous fa corniche, on apperçoit, le cartouche,
ou Torncmcnt ordinaire des Portes; & ce cartouche eft taillé très-proprement.
A a a 2 Toutes
Voyez