Voyez
P l a n c h e
LXI.
Fig. 4 -
P l a n c h e
LU.
A deux lieues au deffiis dc Baflatiin, on apperçoit
ELLKALLAHA,
ForterciTe fituée dans les Montagnes, à une Iicué & demie du bord Oriental
du Nil. Cette Forterefle a une Garnifon T u rq u e , & une Mofqnée. Il n'y a
pourtant que fon affiette. qui la rende confidérable; car fes fortifications font fort
peu de chofe.
Presque vis-à-vis d'Elkallalia, on a , du côté de l’O ccident,
MANJELMUSA,
’Village accompagné d’une Mofquée. Entre cette Place & Abunumerus
on voit une grande Pyramide, conftruite à cinq Etages, & dont j’ai donné une vné
parmi mes defleins.
A une lieué & demie plus haut, & fur le même bord occidental, eft fitue
MENAHUAD,
Autre Village , orné d’une Mofquée. J’cn ai donné'la vu é , ainfi que celle de
Manjclmufa; & on y voit les fécondes Pyramides, appellées Pyramides de Dagjour.
Presque vis-à-vis de Menahuad, on découvre fur la rive Orientale du Fleuve
ELLGHARAFFI,
Bourg, où les T u r c s , outre une Mofquée, ont un Cimetière. I ls lo n t placé
dans cet end'roii, parce qne le terrein y eft aflèz é le v é . pour n’être point inondé dans
le tems du débordement du Nil.
Environ une lieue plus loin ; mais de l'autre côté du F leu v e , on trouve
MUGNA.
Village , qui n’a rien de remarquable; .Si de l’autre côté , fur la rive Orientale,
on découvre DEIR ELL ADO VIA,
Où il y a un Couvent de Coftes. Ce Couvent, aifez irrégulier pour fon
bâtiment, n'a d’ailleurs aucune beauté.
Nous paflîraes, environ une Iicué plus haut, devant deux autres Couvents de
Coftes. fitués l’un à la droite, l’autre à la gauche du Nil. Celui que nous avions
à la gauche fe nomme DEIR ELL HADIE.
L ’autre
Voyez
la Carre
du Cours
du Nil,,
P l a n c h é
. LX .
L ’autre que nous avions à la droite s’appelle
DEIR ABUSAIFFEEN;
Ces deux Couvents n’ont rien qui les puiffe faire plus diftinguer que celui de
Deir ell Adovia.
Environ à cinq quarts de lieuë plus haut, on rencontre
SCHECH ATMAEN,
Village de peu d’importance, au Couchant du Fleuve ; & à i’oppoiite
TURRAG,
V illa g e , où il y a une Mofquée, & un peu au deffus un grand Califch, qui
avance dans les terres.
A demi-lieuc de T n r ra g , le Califch entre deu x, eft
MAHSARA
Simple V illage , dont le nom fignifie une P r e jf e ; mais un peu plus haut, de
l’antre côté du Fleuve, & -à trois quarts dc lienê de fa rive Occidentale, s’élève le
Bourg de
SAKARRA.
Non feulement ii eft accompagné d’une Mofquée; mais il eft encore célébré,
par le commerce des Momies, que fes Habitans vont déterrer dans la Plaine des Mo-
mies. On y remarque aufti le Labyrinthe, où on euterrolt autrefois des Oifeaux &
d’autres Animaux embaumés. L e s dilfércutes Pyramides, qui fe iroiivciit près de
Sakarra, excitèrent fur-tout ma curiofité, tant en montant le Flenvc, qu’en le dcfccn-
dant. Quoique j’en aye deja touché quelque chofe, dans le prémier volume, en
décrivant les Pyramides, je ne lailferai pas d’ajouter ici un petit nombre de remarques,
pour fervir d’édaircilfement à la LX I. Planche, qui coudent les deifeins des
trois principales Pyramides de ce quartier.
L a prémiére d’entre elles eft fituée vers le N o rd , & conftruite à quatre diffé- p l a n c h e
rcQS étao-cs, qui diminuent -à mefure qu’ils s’élèvent, comme le montre la Figure LXI.
“ ’ 1 ^ Fig. 1.
première.
Quand à la fcconde, fa conftruaion ne diifére point de celle des Pyramides de
Memphis, cY elle a , à peu près, leur hauteur. Mais elle paroît beaucoup plus endommagée;
aififi eft-clle .ouverte. Comme ce lieu eft fort peu fréquenté par les
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