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JEUDI, 5. D é c em b r e.
ous avions bien mis à la voile, le 4. au foir, en partant
de Girge ; mais il furvint un calme dans la nuit ; & nous
en prîmes occafion de mettre à terre quelques-uns de
nos Gens, à qui nous donnâmes ordre de nous aller
chercher du bois, Sz de faire en force de nous rejoindre
à Bagjura, qui pouvoit être à dix lieuës plus haut.
Pour nous, en pourfuivant notre route, autant que la fcibleife du Vent le pouvoit
permettre, nous vîmes à notre gauche les Montagnes appellées :
SCHERCK ULADIACEICHIA,
Elles commencent, dès Scharaque, à s’approcher jusqu’au bord du Nil. Elles
occupent nn vafte terrein indépendant des T u r c s , & qui eft gouverné par les Chefs
des Arabes, qui en font les fouverains : aulfi n’y paye-t-on tribut à perfonne. Si quelque
Mécontent du Cayre, ou de quelques autres endroits de l’E g yp te , fe réfugie
parmi ces Arabes, il y trouve une proceOrion alîurée, & perfonne ne feroit aflez hardi
pour l’allcr chercher dans ce Quartier, où les T u rc s eux-mêmes craignent d’aborder.
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