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eti état de la faire éxécuter par la fo rce, les Frères cherchent à foiitenir mumellement
leurs prétentions par la voie des armes; & les Vainqueurs (è voient obligés d'avoir de
nouveau recours au Bacha, pour erre continués dans la poilèiiion de leur Domaine ;
ce qu’ils n’obtiennent pas, fans qu’il leur en coûte beaucoup d’argent. Outre cela le
Bacha en prend occafion de hauffer le tribut, que ces Princes doivent a la Porte.
Il ne faut pourtant pas s’imaginer, que tout cela aille auiTi vice que je viens de
le raconter. Ces fortes de procès durent quelquefois deux ou trois générations; &
dans cet intervale changent fouvent de face, félon les différentes conjonctures, qui fur-
viennent, ou dans le Gonvcrncment, ou dans le Pays. Si le Bacha c il bien affermi,
il fçait réveiller à propos de vieilles contcflations ; ce qui ell une fource d’argent pour
lui; & fi d’un autre côté le Prince Ai'abe fe trouve dans une bonne fimatioii, il fc met
fort peu en peine des difRcultcs, que le Bacha, ou la Régence peuvent lui faire.
Ceux des Princes Arabes, qui fe trouvent affez puiffans pour fe faite refpeaer,
font ordinairement flattés & recherchés d’amitié par les Beys & par les autres OfScicrs
des Portes, qui ont quelque part dans le Gouvernement. L e s Charges de ceux-ci
étant fujettes à de fréquentes révolutions, ils tâchent, pendant qu’ils font en place, de
fc faire des amis parmi les Princes Arabes, afin de trouver chez eux une
fure retraite, au cas que la fituation de leurs affaires les
oblige de chercher à fe mettre en fureté.
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VOYAGE
D’ E G Y P T E
ET DE
N U B I E .
P A R
Mr. F. L. NORDEN.
Q U A T R I E M E P A R T I E ,
Contenant la D e f c r ip t io n des PYRAMIDES,
avec des Remarques fur les O B É L ISQ U E S .
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