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L ’autre Place que nous avions à notre droite étoit:
GIRGE, ou TSCHIRCHE.
Je defcendis à terre pourvo ir cette Ville, qui peut pafTer pour grande: auffi
eft-elle la Réfidence du Bey, ou Gouverneur de la Haute-Egypte, dont elle eft la Capitale.
Les T urcs y ont plufieurs Mofquées. C’eft le Siège d’un Evêque Cofte; & les
Pères de la y ont un Hofpice, dans lequel ils fe maintiennent, p a r le
moyen de la Médecine qu’ils pratiquent, & qui les rend nécefiâires aux Turcs. Cela
n’empêche pas néanmoins qu’ils ne foient expofés à des avanies continuelles, & quelquefois
à de véritables perfécutions.
Du refte, quoique Girge ait le titre de Capitale des T u r c s , dans la Haute-
E g yp te , elle e ft, en quelque manière, la borne de leur domination. Si on remonte
plus haut, on s’apperçoit que leur pouvoir n'y eft que fur un pied très-foible. Les
Arabes ne craignent point d’y donner ouvertement leur proteftion a ceux qui ont
offenfé le Gouvernement Turc.
P l a n c h e J ’ai donné, dans mes defièins, une vu£ de l’extrémité Orientale dc
X C I I I . cette v a is .
VOVOYAGE
D’E G Y P T E
ET DE
NUBI E,
P A R
Mr. F. L. NORDEN.
S I X I E M E P A R T I E ,
Contenant la fui te du Voy ag e de l’A u t e u r ,
depuis Girge, jusqu’à EH'uaen.
P p 2 JEUDI,