DES RAPPORTS 480 DES M. ENTRE EUX.
fossiles et en place. Les espèces qui vivent enfoncées dans le
sable s la vase, les pierres, le bois, sont presque dansée baême
cas; mais cependant les circonstancesnrétant pas si favorables
à leur accumulation, les individus sont en général moins nombreux.
Plus les espèces deviennent mobiles, moins grandes sont
les accumulations d’individus, sice.n^estlorsque quelquesunes
des causes rapportées ci-dessus viennent à agir. Ainsi, peu
de temps après que les oeufs d’une seule n et même portée
sont éclos, on trouve-réunis les petits animaux qui en sont
sortis , et qui doivent se séparer par la suite. Quand les circonstances
extérieures nécessitent que l’animal entre en torpeur,
alors souvent un assez grand nombre d’individus: se
rassemblent dans les mêmes trous, les mêmes;anfractuosités,
•parce qu’ils y trouvent le même abri; quelquefois la direction
du vent ou de l’eau détermine aussi une réunion nombreuse
d’individus, comme cela se voit pour les especes marines
ou lacustres qui nagent à la surface de l’eau, telles que les
janthines, les limnées, les planorbes, et même les salpas ou
biphores.-Lesjcirconstances de repos, de tranquillité, d’abondance
de nourriture,'causent aussi l’acpumulation des
mollusques dans certains lieu*. Ainsi dans les anses, sur les
côtés des embouchures de rivières, du côté surtout abrité du
vent ordinaire, dans les fonds sablonneux o'ir la main de
l ’homme ne traîne pas ces instrumens destructeurs des animaux
marins en général connus sous le nom de dragues, de
chaluts, on est souvent étonné de la. quantité de mollusques
qu’on y trouve, tandis que dans des lieux fort voisins dans la
même mer, mais où rien n’est favorable, on en rencontre à
peine. Un seul accident-peut aussi déterminer ces réunions ;
ainsi l’on voit souvent en mer flotter des débris de vaisseaux
.qui sont comme fleuris, tant ils sont couverts d’anatifes ou de
balanes: l’oeuf d’un seul individu bien attaché a suffi pourpro-
-duire tous les autres.
Mais les réunions les plus singulières des individus d’une
6ES RAPPORTS DES SEXES. ï 8 î
même espèce de mollusques,' sont celles dans lesquelles ils se*
greffent parles côtés de leur enveloppe extérieure de manière
à former un tout, une sorte d’animal composé. On n’en' voit
cependant'd’exemples que dans lés acéphales les plus informes
, parmi les ascidiens et les salpiens ; 'ces réunions plus ou
moins intimes semblent n’être que la continuation , ou mieux ,
la fixité dé là 'disposition qu’avoient dans l’ovaire jde l’animal
les individus qui les forment; il semble alors qu’il y ait
une espèce de société forcée’, puisqu’il résulte quelquefois
de l’actkm de chaque individu un concours pour unë action
générale et utile à tous ; c’èst du moins ce qui paraît exister
dans les botrylles, et peut-être dans les pyrosomes.
Art. 5. DES RAPPORTS. DES SEXES. '
Le mode de reproduction? des malacozoaires a aussi nécessairement
une influence marquée sur le rapprochement
des individus, mais il est évident que cela ne peut avoir
lieu que dans les espèces chez lesquelles les deux sex'tes sont
distincts sur un même individu, ou sur des individus différens ;
ici les rapports qui en résultent sont bien plus-intimes.
On connoît assez peu la manière dont ces rapports s’établissent
entre les individus dé sexes différens, c’est-à-dire,
dans la' section des malacozoaires dioïques.
On le sait davantage dans celle .des malacozoaires monoïques,
c’est-à-dire dont les deux sexes sont réunis sur chaque
individu, ce qui constituel’hermaphrodisme insuffisant, pàrce
qu’on a pu l’observer dans les limaces et les hélices, espèces
qui peuvent le plus aisément être exposées à nos observations .
Plus ou moins de temps après que ces animaux sont sortis
de l’état de torpeur, ce qui dépend de la chaleur atmosphérique
et de l’abondance de nourriture qu’ils ont pu se pro-'
curer, tous les individus parvenus à l’âge adulte qui n’est pas
ici celui du plus grand développement, éprouvent un g on*