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 fossiles  et  en place.  Les  espèces qui vivent  enfoncées  dans  le  
 sable s la vase, les pierres,  le bois, sont presque dansée baême  
 cas; mais  cependant les  circonstancesnrétant pas si favorables  
 à leur accumulation, les individus sont en général moins nombreux. 
  Plus les espèces deviennent mobiles, moins grandes sont  
 les accumulations d’individus, sice.n^estlorsque quelquesunes  
 des  causes  rapportées  ci-dessus  viennent  à agir.  Ainsi,  peu  
 de  temps  après  que  les oeufs  d’une  seule n et  même  portée  
 sont éclos,  on  trouve-réunis  les petits  animaux  qui  en  sont  
 sortis ,  et  qui  doivent se  séparer par  la  suite.  Quand  les circonstances  
 extérieures  nécessitent que  l’animal entre  en  torpeur, 
   alors  souvent  un  assez  grand  nombre  d’individus: se  
 rassemblent  dans  les mêmes  trous,  les mêmes;anfractuosités,  
 •parce  qu’ils  y  trouvent  le  même  abri;  quelquefois  la  direction  
 du  vent  ou  de  l’eau  détermine  aussi  une  réunion  nombreuse  
 d’individus, comme  cela se voit pour  les  especes marines  
 ou lacustres qui nagent à la surface de l’eau, telles que les  
 janthines,  les limnées,  les  planorbes,  et  même les  salpas  ou  
 biphores.-Lesjcirconstances  de  repos,  de  tranquillité,  d’abondance  
 de  nourriture,'causent  aussi  l’acpumulation  des  
 mollusques dans  certains  lieu*.  Ainsi  dans  les  anses,  sur les  
 côtés des  embouchures de rivières,  du  côté  surtout abrité du  
 vent  ordinaire,  dans  les  fonds  sablonneux  o'ir  la  main  de  
 l ’homme  ne  traîne  pas  ces  instrumens  destructeurs  des  animaux  
 marins  en  général connus  sous le nom  de  dragues,  de  
 chaluts,  on  est  souvent  étonné  de  la. quantité de mollusques  
 qu’on y  trouve,  tandis que dans des lieux fort voisins  dans  la  
 même mer, mais  où  rien  n’est  favorable,  on  en  rencontre  à  
 peine. Un  seul  accident-peut  aussi  déterminer ces réunions ;  
 ainsi l’on  voit souvent en  mer flotter  des  débris de vaisseaux  
 .qui sont comme fleuris, tant ils sont  couverts d’anatifes ou de  
 balanes: l’oeuf d’un seul individu bien attaché a suffi  pourpro-  
 -duire tous  les autres. 
 Mais les  réunions  les  plus  singulières  des  individus  d’une 
 6ES  RAPPORTS  DES  SEXES. ï 8 î 
 même espèce de mollusques,' sont  celles dans lesquelles  ils  se*  
 greffent parles  côtés de leur  enveloppe extérieure de manière  
 à  former  un tout,  une  sorte  d’animal  composé. On n’en' voit  
 cependant'd’exemples  que  dans  lés  acéphales  les  plus  informes  
 ,  parmi  les ascidiens  et  les  salpiens ; 'ces  réunions plus ou  
 moins intimes semblent n’être que la continuation ,  ou mieux ,  
 la fixité  dé  là 'disposition  qu’avoient  dans  l’ovaire jde  l’animal  
 les individus  qui les  forment;  il  semble  alors  qu’il  y ait  
 une  espèce  de  société  forcée’,  puisqu’il  résulte  quelquefois  
 de  l’actkm  de  chaque individu un  concours  pour  unë  action  
 générale  et utile à  tous ;  c’èst du moins  ce  qui  paraît  exister  
 dans les botrylles,  et peut-être dans les pyrosomes. 
 Art.  5.  DES  RAPPORTS.  DES  SEXES.  ' 
 Le  mode  de  reproduction?  des  malacozoaires  a  aussi  nécessairement  
 une  influence  marquée  sur  le  rapprochement  
 des  individus,  mais  il  est  évident  que  cela  ne  peut  avoir  
 lieu que  dans  les  espèces  chez lesquelles  les  deux  sex'tes  sont  
 distincts sur un même individu, ou sur des individus différens ;  
 ici les rapports  qui en résultent sont bien  plus-intimes. 
 On  connoît  assez  peu  la  manière  dont  ces  rapports  s’établissent  
 entre  les  individus  dé  sexes  différens,  c’est-à-dire,  
 dans la' section  des malacozoaires  dioïques. 
 On  le  sait  davantage  dans  celle .des  malacozoaires monoïques, 
   c’est-à-dire  dont les  deux sexes sont réunis sur  chaque  
 individu, ce qui constituel’hermaphrodisme insuffisant, pàrce  
 qu’on a  pu  l’observer  dans  les  limaces  et  les  hélices,  espèces  
 qui  peuvent le  plus aisément être exposées à nos observations .  
 Plus  ou  moins  de  temps  après  que  ces  animaux  sont  sortis  
 de l’état  de  torpeur,  ce  qui dépend  de  la  chaleur  atmosphérique  
 et  de  l’abondance  de  nourriture qu’ils ont  pu  se pro-'  
 curer, tous  les individus  parvenus  à l’âge  adulte qui  n’est pas  
 ici  celui  du  plus  grand  développement,  éprouvent  un  g on*