extérieure , aussi n’adhèrent-il à aucune partie de 1 animal ;
c’est ce point, de relation de l’animal avec sa coquille qui
Constitue les empreintes de forme variable que l’on remarque
endifférens endroits dé la coquille, etsurtout dans les bivalves.
Cette relation nécessaire ne permet donc pas de supposer
qû’un animai mollusque conchylifêre auquel on auroit enlève
sa coquille pût la reproduire, et encore moins qu’il pût la
quitter lui-même, comme Bruguière l’a supposé pour les porcelaines.
Elle ne permet cependant pas non plûs d’admèttre
^’idêe de Klein et de Bonnet, que la coquille s’accroît par
intus-susception; en effet les expériences de Rëaumur où il a
montré qu’un trou fait à la coquille , ou dans une partie dè sa
spire ou même à son bord, ne se remplit pas par la circonférence
, mais à la fois et indépendamment de 'la coquille elle-
même , ont mis la chose hors de doute.
La forme de cette coquille, et même la prédominance de
la matière animale sur la matière minéraledoivent donc être
en rapport avec ia forme de la peau ou du manteau et avec
l’âge de l’animal: aussi les prolongemens tubuleux , épineux,
lamelleux , qüë Ton remarque souvent à’la surfàëè. d’uûe coquille,
ne sont que dès produits de prolongemens, de lobe»,
de lanières du manteau , de même que les sinus* les échancrures
sont produites par la saillie habituelle, mais intermittente
de quelque organe, comme du tube de là respiration,
de là tête elle-même, de l’oviducte, etc.; mais, pour en bien
comprendre la formation, il faut suivre les dévéloppémens
d’un mollusque conchylifêre, depuis le moment de son apparition
dans l’oeuf dont il est sorti jusqu’au summum de son
accroissement, et de ce point jusqu’à la mort.
Tout animal mollusque, quelque grande et disproportionnée
pour son corps que doive être sa coquille par la suite, a offert
une disproportion inverse, c’est-à-dire que sa coquille que l’on
aperçoit de très-bonne heure dans l’oeuf a été d’abord beaucoup
plus petite que le corps, et par conséquent étoit bien
loin de pouvoir le contenir, à peu prés comme cela se voit
dans l ’hélicolimace. Elle a. également commencé par être
presque entièrement membraneuse. Dans les premiers temps
ses bords libres étaient donc réellement dans la peau elle-
même, puisqu’ils n’atteignôient pas encore les limites du manteau.
Par 1 addition de nouvelles couches intérieures et par
1 accroisssement de. la quantité des molécules calcaires-, la
coquille s’est épaissie, solidifiée, mais en même temps elle s’est
accrue de manière à ce que les bords de son ouverture ont
atteint les limites du manteau, d’abord seulement dans l’état
de repos ou de rétraction ; cependant l’animal est sorti de
l’oeuf à peu prés à: cette époque, et son accroissement a continué;
pour la recherche..de sa nourriture, et en général des
circonstances nécessaires à son développement, il a été obligé
d’étendre les différentes parties dé son manteau, et surtout les
lobures, les lanières, digitations dont il est pourvu , et qui sont
toujours plus grandes proportionnellement, et même plus
nombreuses dqns le jeune âge qu’à l’époque de décrépitude où
elles tendent à disparoître ; c’est alors que lesbords de l’ouverture
de la coquille se sont étendu^ et ont dépassé ceux du manteau
rétracté, à mesure que le dépôt de nouvelles couches
augmentait sans cesse, et d’autant plus quePanimal, par quelque
circonstance, éfoit forcé à sé contracter, à se rétracter
davantage. La coquille est donc devenue un abri, un organe
protecteur d’autant meilleur, d’autant plus complet, que le
mollusque a, approché davantage du summum de développement
dont il était susceptible* Si les bords du manteau étoient
simples* ceux de la coquille l’ont été de même; si, au contraire,
ils se sont prolongés dans une direction quelconque
pour faciliter quelque fonction, les bords de la coquille ont
suivi ces prolongemens, et il en est résulté des prolongemens
semblables dans la coquille. Il faut cependant admettre
que les prolongemens du manteau avoient l’organisàtion nécessaire
pour excréter avec la matière muqueuse que la