Fascio-ponctuée, fascio-punctata , lorsque les points sont disposés
par bandes.
10. ° La considération de la grandeur a fait imaginer le nom
de M ic r o sc o p iq u e s , micrQseopicoe, pour indiquer celles qui,
quoique supposées parvenues à toute leur grandeur, ne peuvent
être aperçues qu’à l’aide du microscope. On ne l ’a cependant
encore appliqué qu’aux univalves polythalames.
1 1 . a Enfin, en envisageant le temps depuis lequel une coquille
a été abandonnée par l’animal qui l’avoit formée, ainsi
que sa place dans les couches qui constituent!’écorce de notre
globe, on les a distinguées en coquilles vivantes, en coquilles
mortes et coquilles fossiles.
Comparant ensuite celles qui sont plus ou moins anciennement
fossiles avec celles qui sont actuellement vivantes, on
a eu les dénominations d’identique, d’analogue et de sub-
analogùe.
tJne coquille vivante, rigoureusement parlant, est aisée à
définir; c’est celle qui fait partie d’un animal actuellement
vivant : et en effet elle est encore susceptible de croître , si elle
n’est pas entièrement arrivée à tout son développement, et de
se modifier plus ou moins dans le cas contraire,
Une coquille morte, est celle qui est séparée de l’animal
qui l ’a produite, et par conséquent mort lui-même, mais
dont la similitude est complète, dans certaines limites de variations
cependant, avec la coquille vivante actuellement sur
le dos de l’animal et trouvée dans la même localité. Mais l’ancienneté
de sa séparation, la réunion de eertaiàes circonstances
extérieures, produisent d’autres différences.
La première paroît porter sur les couleurs; én effet, plus
une coquille est anciennement morte, plus ses couleurs superficielles
et même imbnes tendent à disparoître; aussi en
général, plus une coquille est décolorée, plus on suppose
qu’elle est anciennement morte.
: |;Un autre caractère, peut-être encore plus certain que celui-
c i, pour indiquer l ’époque de là mort d’une coquille , se tire
de la quantité de gluten animal qu’elle contient, ce que l’on
juge assez bien par 1 a simple combustion. Les coquillesrécem-
ment mortes, ont encore souvent la matière épidermique au
bord de l ’orifice, ou au moins sur- quelque partie de leur superficie,
tandis que celles qui le sont anciennement, non seulement
n’en offrent plus aucune trace à l ’extérieur, mais
même dans leur tissu. Moins il y en a, plus la coquille est anciennement
morte.
L’état plus ou moins frustre d’une coquille , ce qu’on désigne
par la dénomination de coquilles Tûulées;, c’est-à-dire
l’usure de ses éminences et même de sa superficie et de ses
bords, par les frottemens répétés qu’elle a dû. éprouver sur
les rivages, ne peut guère servir à déterminer depuis combien
de temps une coquille estmorte, parce que lé degré de l’usure
a pu être avancépar quelque circonstance particulière; mais
cet état n’est pas moins utile à considérer, parce qu’on peut
s’en servir pour préjuger qu’une coquille n’a pas vécu aux
lieux où on la trouve, et qu’ellé y a été transportée.
La distance de la surface actuelle, du sol ou la profondeur
à laquelle se trouve une coquille, doit fournir un meilleur
moyen de faire préjuger l ’ancienneté de sa séparation de
l ’animal. En effet, il est très-naturel de penser que plus elle
sera profondément enfoncée dans l’intérieur du soi, plus elle
sera anciennement morte; et an contraire, que moins elle le
sera, plus elle sera nouvelle; mais ici la profondeur ou l’ enfoncement
devra être jugé plutôt parla superposition géologique,
que par une mesure immédiate. On conçoit en effet
des coquilles qui sont actuellement à la surface du sol, et qui
sont très anciennement mortes, etd ’autrfesquisont tout-à-fait
dans une disposition contraire, en sorte que la distance à Ü
surface actuelle du sol, doit s’entendre du niveau où se produisent
encore des coquilles , aussi bien en s’ enfonçant qu’en