que M. le professeur Desmarest a montré n’être que celle du
drilusjlavescens d’Olivier, ou P a n a c h e 1 a u n e de Geoffroy , (dont
on ne eonnoissoit jusqu’alors que le mâle, et dont le eoahleoc-
Lone est la femelle.
Art. 2 . a v e c l ’e spè ce h u m a in e .
L’espèce humaine, dans ses rapports avec les malacozoaires ,
en tire aussi beaucoup plus d’avantages, qu’elle n’en éprouvé
de dommages.
§. i.*r Des avantages.
Nous voyons en effet qù’un assez grand nombre d’especes
de'mollusques font partie dé sa nourriture, non seulement
•chez les'peuples sauvages ou à’ demi sauvages mais même
chez les peuples civilisés.5Les nations sauvages qui vivent sur
les bords de la mer, font un grand usage des mollusques dans1
leur nourriture, comme nous l’apprenons dAdànson, pour
les peuplades qui habitent l’Afrique occidentale, de Mo-
lina pour cèïïes du Chili, de Péron pour celles^ de la Nouvelle
Hollande, de Forster pour celles des îles de la mer dù
Sud , etc. Mais même dans nos pays civilisés , les mollusques
font souvent une grande partie de la nourriture des habitans
de nos rivages maritimes , surtout dans les ëndroits où la population
est généralement pauvre , et où certains jours de là
semaine ou de l’année sont consacrés par l’abstinence religieuse,
comme en Grèce, en Italie, surtout dans les Etats de
Naples et dans quelques parties de la France.
La nourriture que l’homme tire des animaux du type des
malacozoaires, en général assez agréable au goût, est en outre'
souvent assez profitable, et même excitante; mais elle est quelquefois
dure et même indigeste , surtout lorsqu’elle est retirée-
des parties musculaires qui composent le pied, et qu’on la fait
trop cuire.
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Les bivalves paroissent être en général plus estimés et
d’une saveur plus agréable que les univalves, parce qu’ils ont
une moins grande quantité de fibres musculaires*En effet, dans
les premiers., les plus recherchés sont ceux dont la masse abdominale
est nulle ou peu considérable, comme les huîtres,
les moules, les lithodomes ou dails,les pholades, et surtout
les tarets, d’après l’observation de jtédi, qUi les dit beaucoup
plus délicats que les huîtres.
Comme la masse qui compose le corps de ces animaux,
surtout quand on les mange crus, contient une quantité plus
ou moins grande d’eaü de mer, qui agit souvent comme purgatif,
il n’est pas étonnant que l’homme éprouve souvent
un effet de Cette nature , quand il mange un nombre un peu
considérable ; de ces animaux; mais il est prouvé que , dans
certaines circonstances à peu près inappréciables, et même sur
certains individus , l’effet est beaucoup plus intense, et suivi
d’accidens souvent fort graves.,, comme on le voit pour les
huîtres, et surtout pour les moules. Un vomitif d?abord , et
ensuite, du vinaigre , sont les, meilleurs moyens pour combattre
leS accidens déterminés parl’irigestion de ces dernières ,
qui doivent leur qualité vénéneuse au frai d’étoiles demer.
La préparation que l’homme fait subir aux mollusques dont
il se nourrit, est souvent nulle , c’est-à-dire qu’il ,les mange,
non seulement crus , mais même vivans c’est ce qu’il fait
surtout pour les huîtres et quelques genres voisins ; mais bien
plus souvent il les fait cuire complètement dans l’eau de mer,
ou dans une eau salée artificielle, comme cela a lieu pour
tous les mollusques céphalés , et même pour , une partie des
acéphalés, tels que les peignes, les moules, les bucardes,
les Vénus, etc. D’autres fois la cuisson s’opère dans du beurre,
delà graisse fondue, ou de l’huile;, c’est ce que l’on fait en
France, en Italie., et surtout en Grèce, pour le manteau frais
ou desséché des calmars et des sèches. Les nations sauvages leur
ibntsubiruneautrepréparation;ellesles dessèchentàPactionde