s’élevant; il est même assez singulier que ce sont souvent
les plus élevées que l’on doit regarder comme les plus anciennement
mortes ; mais alors cela tient à la position des roches
dans la composition desquelles elles entrent.
Ges coquilles plus du moins anciennement mortes, et surtout
celles qui entrent dans la composition des couches de la
terre , situées au-dessous des terrains meubles ou d’alluvions,
porteàt plus particulièrement le -nom de coquilles fossiles ,
dont la définition ne laisse pas que d’êtrè assez difficile, à
moins qu’on ne la tire des conditions géologiques. *
.Une coquille fo s s il e , fo ssilis, est celle qui, morte depuis
un temps, en général fort long , mais très-variable, a perdu
son gluten animal, ses couleurs j et est'devenue plus ou moins
friable, happante à la langue, et d’une couleur blanche crétacée
, toute différente de la blancheur des coquilles v ivantes.
-A plus forte raison est-elle fossile , lorsque le têt lui-même
a changé de nature, ou a disparu, de manière que la coquille
est représentée par un moule interne ou externe.
Dans le premier cas, on dit la coquille
Spathifiée,, spatifactap lorsque sa substance même -est
changée , non pas de nature chimique, mais dans sa structure
minéralogique ; en sorte qu’en la cassant, on n’aperçoit plus les
lames composantes, mais de véritables rhomboèdres calcaires,
ou une sorte de tissu fibreux ; les bélemnites.
II faut observer que dans ce cas la coquille, quoique conservant
tout-à-fait sa forme générale , et même son aspect ^extérieur
et intérieur, est toujours beaucoup plus'épaisse. Les
coquilles fossiles du calcaire jurassique présentent surtout
ce caractère d’une manière manifeste , et dans leur intérieur
une conchÿliomorphite interne.
• S il i c iw é e , silicifacta; a c a t h if ié e , achatifacla, quand elle
est changée dans sa nature chimique et dans sa nature minéralogique,
en une substance siliceuse, translucide ou non.
v Dans le second ca$, ce n’est plus la coquille elle-même que
l ’on considère, mais une, conchÿliomorphite , eonchyliofnor-
phiteSy c’est-à-dire une masse minérale qui s’est formée dans la
coquille fossile :elle-mêm e , ou dans* la place laissée pan là co-’
quille dans une masse minérale ,, ou même dans celle laissée
par son moule intérieur., et cela.pour des univalves
comme pour, des bivalves
I Les conchyliomorphites pourront donc être partagées d’abord
en cocHLiDOMORPHiTES , .cochlidonj.orphitcp,- et. en co n ch o -
morphites , conchomorphitoe, suivant qu’elles seront le produit
d’une coquille univale ou bivalve ; et .ensuite en
Internes , internez , lorsqu’elles .représentent le moule .interne
d'une coquille univalye ou. bivalve. Les, articulations
des ammonites sont de véritables cocMLdomorphites internes.
La . cochlidomorphite interne se reconnoît. aisément ,
parce qu’on y remarque queles tours despire, toujours lisses,
ou presque lisses, laissent entre eux un évidement dans toute
leur étendue, ou sont complètement disjoints, disjunclL, t
Les conchomorphites internes sont également, sans stries
ni sillons, si ce n’est quelquefois vers les bords, ç.t elles ofÇi
j Comment s’est opérée cette formatio'hYCetfe'qùêktîôii' nappârtiènt
pas essentièlïemènt 4 la zobldgïl^.‘P?tms nous bbriïè^èii^âoilfe^à dï^ q ü e
cé peut être immédiàtemdnt oit médiàtfeihént'..Dans' le premiercas, ce
qui a lieu pour la plupart des coquilles.bivalves.ou junivalves, la substance
argileuse, sablonneuse, ou même. coqyilliprç > .s’est entassée dans
l’ouverture de ,1a, coquille, a pénétré.peu jà peu jusqpe dans les parties
les* plus, profondes de ,1a. c^yité* ou par la pression a ier&^ ou par. Inaction
de l’eau qui a entraîné. avec elle de‘s molécules très-fines suspendues
et non-dissoutes ; dans le second cas de la formation d’ijnc conchyliomoi*-
phité , c’esf k travërs les parois mêmes delw.coqüiilè o*U dés‘cloisons qui
en partagent la cavité, que l’eau plus ou ntfoiüt saturée' d’’étêiüéns >caU
caires eu siliceux les a entraînées, et a rempli peu à peù cùtté cavité en
Cotamençant par former des Couches*de Cristaux le long des parois; c’est
ce qu’e l’on voit très-bien dans les-ammonites e t le s nautiles» *.,
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