section ou famille des hétéroclites l’étoit en effet beaucoup ;
son groupe des auricùlacëes ne l’étoitpas peut-être beaucoup
moins ; le genre Hélicine étoit aussi fort mal avec les'hélices,
puisqu’il est operculé ; le genre Sigaret étoit hétérogène^ avec
les aplysies;.Ia famillédes phylüdiens comprenoit des genres
dé familles.entièrement,différentes et fort éloignées. En général
il sembleroit que M. de Lamarck n’avoit pas encore porté
suffisamment son attention' sur l’opercule.
La disposition des genres dans les familles d’acéphales con-
tenoit beaucoup moins d’erreurs , quoique c’en soit une, a
ce qu’il nous semble, de placer la famille des ascidiens à la
tête de la classe , et celle des brachiopodes à la fin , et de ne
pas considérer comme de valeur différente les caractères qui
séparent ces deux groupes des autres acéphales, et s ceux qui
partagent, par exemple , les myâires dès mactracées. Les
genres Hippope et Tridacne n’etoient peut-être pas non plus
à leur place. ► *
i II n’y a donc rien d’étônnant que quelques années apres
cet ouvrage, M. de Lamarck, dans un prodrome de son Cours
au Jardin des Plantes, en octobre 1812 , ait encore-changé
quelque chose à son système général de classification, et établi
un assez grand nombre de genres nouveaux,. et cela d’autant
moins que dans cet intervalle, de nouveaux travaux particuliers
de M. Cuvier,’ de Péron et Lesùeur, etc., vinrent
apporter des matériaux mieux élaborés. Ces derniers vénoient
surtout de publier le prodrome d’un assez grand travail sur
l’ordre des ptéropodes, établi par M. Cuvier , dans lequel ils
rangeoient non seulement les clios, pneumodermes et hyales,
mais encore définitivement les firoles, le glaucus, la cari-
naire, et trois genres nouveaux auxquels ils donnèrent les
noms de Phjlliroé, de Cymbulie et de Callianire.En partant
du principe que, pour appartenir a ce groupe, il suffisoit
que le mollusque eût des nageoires pour la locomotion, ils
réunirent évidemment des animaux fort différons , les uns
ayant réellement des nageoires paires et latérales, les autres
n’en ayant que de médianes. Ils ne firent pas même cette
distinction, et leur division de cet ordre en deux sections
porta sur l’absence ou la présence dfun têt 5 en sorte que les
genres Carinaire et Firole, qui n’en font peut*Être qu’un ,
furent placés, l’un au commencement de l’ordre, et l’autre à
la fin.
Avant de voir les perfectionnemens que la malacologie reçut
paç le prodrome de M. de Lamarck, nous devons dire quel*
que chose du système de conchyliologie deDenys de Monfort ,
publié en 1808 et 1810, parce que, quoiqu’il ne traite que
des coquilles univalves | on ne peut nier, comme*on' le verra
dans le Manuel de Conchyliologie, qu’il n’aiLrendu de véritables
services à la science, d’abord en introduisant dans le
système toutes les coquilles microscopiques observées par Sol-
dani, Von Moll et Von Fichtei, et ensuite en proposant un
grand nombre de genres de coquilles qui étoient sans doute
bons, puisqu’ils ont été établis depuis sous des dénominations
nouvelles.
Les divisions primaires de Denys de Montfort dans la conchyliologie,
n’ont pas été établies sur l’animal; cependant il
pense que certains mollusques testacés, comme les habitàns
de beaucoup de cqquilles cloisonnées, et les argonautes;, parmi
les cloisonnées, doivent être rangés à côté des isèches; d’autres,
comme ceux des cônes, des volutes, des hélices à côté
des limaces; d’autres, tels que les serpules, les siliquaires,
les tarets à côté des vers-, d’autres , tels que les arrosoirs à
côté des polypes; d’autres, tels que les balanes, leslingùles,
les-anatifes à côté des crustacés ; d’autres enfin comme les ea-
mérines, les Totalités à côté des vélelles et des méduses; opinions
souvent fort erronées.
, Sa première division des coquilles repose sur le nombre
des valves d’où résultent des univalves , des bivalves et des
multivalves, comme chez la plupart des anciens conchylio