
 
		mollusques conchylifères,  on.  ne peut  faire  autrement que  de  
 remarquer que  s’il  n’est pas le premier  en date pour l’établissement  
 du  principe  dans  la  classification  -des  coquillages»  
 qu’il faut  avoir  égard à la fois à  l’animal et à sa coquille-,  c’est  
 au moins  là  que  l’on  trouve  tous  les  moyens  d’appliquer  ce ;  
 principe,  puisque  toutes  les  parties  de  l’un  et  dé  l’autre  f   
 sont  définies ,  dénommées,  distinguées  avec  clarté  et précision, 
   de  manière  à  pouvoir  aisément fournir des  caractères  
 dans  les  différences  qu’elles - présentent.  Il  faut  cependant  
 convenir  qu’Adanson ne s’est  pas  toujours  servi  avec  succès  
 des  excellons matériaux  qu’il  avqié préparés,;d’une  manière  
 si  convenable  :  en  effet la  distinction  de  ses  genres  est  bien  
 loin  d’être  complète,  surtout  dans  les  conques. Ses  rappro-  
 chemens ne  sont pas non  plus  fort naturels’dons beaucoup de  
 cas;;  c’est à luicèpendant  que  l’on  doit  d’avoir senti les nombreux  
 rapports  qu’il  y  a  entre  la  pholade  et  le  taret;  mais  
 aussi e-’est à lui  que  la science  doit  le  rapprochement  erroné  
 des oscabrions  et des patelles. 
 Un autre  naturaliste  françois  auquel la science de la malacologie  
 doit  aussi  l’introduction  du même  principe,  mis  en  
 avant  par  Guettard,  et  si  bien  soutenu  par  Adanson.,  est  
 Geoffroy  le  médecin ,  de  Paris,. On  trouve- en  effet  dans  son  
 petit Traité des Coquilles terrestres  etâuviatiles des  environs  
 de  Paris, publié  en  1766:,  la description  des  animaux  qui  les  
 portent,  et les caractères des genres peu nombreux qu’il  contient  
 sont  également  tirés de  l’animal.et de  la  coquille. Il  ne  
 parle  que  de  cinq  genres  d’univalyes  parmi  lesquels! il  n’y  
 en a qu’un de nouveau, l’Àncyle, adopté par tous les zoologistes  
 modernes.  Quoiqu’il  ait  établi  à  peu  près  les mêmes  genres  
 que Guettard, Cochlta, Buccinum, Planorbis etNerita, il n’a pas  
 été aussi heureux dans leur circonscription : ainsi il a confondu  
 encore  les  physes  avec  les  planorbes, mais surtout  dans  son  
 genre  Nérite  il  a mis  des  cyclostomes  terrestres,  des  cyclos-  
 tomes aquatiques,  le  porte-plumet  et  de  véritables  mérites* 
 Quant  aux  deux  seuls^genres  dé bivalves qù’il  établisse,  ce  
 sont  les  genres  Came  et  Moule :  dans» le  premier il  place  la  
 cyclade  des  rivières,  et dans le second une  ano^onte  et  une  
 mulette. 
 Muller,*le, célèbre auteur  de lac, Faune Danoise,  fut le  premier  
 zoologiste  étranger  qui  adopta  le même  principe  dans  
 son Histoire des vers terrestres  et ïluviatiles ; mais en général il  
 n’introduisit  dans  la  malacologie  aucune  idéèînouveüe-  et  
 son  système de  classification,  quoique  plus complet  que celui  
 de  Geoffroy, puisqu’il s’étend  à  tous  les  animaux! conchylifères  
 ,  est  encore  extrêmement peu  naturel, et  bien  inférieur  
 à celui d’Adanson. Adoptant  les  divisions  primaires,d’unival-  
 ves,  de bivalves  et  de multivalves, auxquelles il donne le nom  
 de familles, il fait dans les univalves trois sections : dans la prè-  
 mière,  définie  des testacés univalves, dont la coquille est percée  
 d’outre  en outre,  il met les Oursins elles Dentales ; la seconde  
 ( testacés  univalves  dont  l’ouverture  est  trésrgrande )  
 renferme  les  genres  4 kera,  correspondant  a^c bulles  des  
 zoologistes modernes ,  Argonauta,  Bull a  (Physe  de  Drapar-  
 naud), Buccinum (Limnée des modem es), Caryehium,  Vertigo,  
 qui  ont  été adoptés; Turbo, Hélix,  Planorbis,  Ancylus,  Patelin  
 et  Haliotis ;  enfin dans  la troisième  (testacés  univalves,  
 operculés ),  il place les genres Tritonium  ( Buccinum, Linn.),  
 Trochus,Nerita,  Valvata,  qui  a  été adopté,  et-Serpula, probablement  
 d’après l’animal du  vermet d’Adanson. 
 Les  testacés bivalves ne sont subdivisés qu’en deux sections  
 d’après la  charnière dentée  ou  non ;  dans  la  première  il  n’y  
 a  qu’un genre nouveau,  Terçàrqfuia; et da^s  la  seconde. il  y  
 en a deux,  Anomîa  et Peetere y séparé des huîtres. 
 Les  multivalves comprennent  les  genres  Chiton ,  Lepas  et  
 Pholas. 
 Ainsi il est aisé de voir que ,  quoique Muller dans ses caractères  
 de genres,  en  tire  toujours quelques  uns de l’animal,  il  
 n’a rien ajouté dans la classification naturelle des malacozoairès