mouvement que ceux d’ouverture et de fermeture de sa co-*
quille, comme les autres acéphàtés.
Dans les espèces fixées' immédiatement par la coquille.ou
par ùn tube , tels sont les seuls mouvemens permis ; il n’y
a donc pas de translation, quelque petite qu’elle soit. Dans
toutes les autres il y en a une,'quoiqu’à des degrés très-diffé-
rens : ainsi plusieurs espèces sont presque dans le même cas
que celles dont nous venons de parler, c’est-à-dire qu’elles
sont fixées, mais c’est avec un certain degré de mobilités ce
sontrcelles dont l’attache se fait par des fibres musculaires
desséchées, ou par un byssus, comme quelques espèces de
peignes, les limes, les crénatules, et surtout les moules, les
jambonneaux. Dans ce cas, il paroît que les filaqiens d’attache
sont fixés aux corps solides, au moyen du'pïèd cana-
liculé dont cès animaux sont pourvus, et qui en effet paroît
très-extensible, très - long, etc. Ils ne peuvent se détacher
eux-mêmes, mais il leur est possible de s’attacher de nouveau
quand ils l’ont été.
Les arches, et même les tridacnes , peuvent aussi se fixer
aux corps solides par une sorte' d’agglutination de leur pied ,
un peu comme les espèces byssifères, mais en masse,' non
pas fibre à fibre : aussi se pourroit-il que par l’accroissement
de l’animal, il se détachât naturellement; c’est du moins ce
que nous fait présumer l’observation que nous avons faite,
qüe la coquille aes tridacnes perd, eh grossissant, la grande
ouverture præcardinalë qu’elle a , étant petite, et par laquelle
passe le faisceau musculaire.
Dans le plus grand nombre de cas, les mollusques acéphales
n’étant pas adhérens, peuvent changer de place. lisse
meuvent à l’aide de leur pied : les uns cependant se bornent
à un mouvement d’ascension ou de descente dans le trou
qu’ils habitent, qu’il soit creusé dans une pierre , dans le
sable ou dans la vase ; leur pied attaché plus antérieurement
que dans les autres espèces, sort plus ou moins, s’alonge et
prend son point d’appiii sur le fond de la loge. C’est ce qui a
lieu dans tous les pyloridés tubicdles bn non , ainsi que dans
lés adêsmacés.
Tous les autres mollusques bivalVes, quoique souventiky,ivent
encoreplus ou moins enfoncés dans la vase ou dans lesable, peuvent
en sortir à leur volonté , et même changer tout-a-fait de
place, et par conséquent se mouvoir complètement. Quelques
uns le font en sautant, presque comme s’ils etoient poussés par
un ressort. Pour celaleurpied très-étendu, est ployé dans sa longueur,
et subitement redressé. C’est ce mode singulier de locomotion
qui avoit fait généraliser la "dénomination de subsjr-^
lientia, o,u de sauteurs,.à tous les acéphalés., par^M. Poli, mais
évidemment à tort ; car si la plupart des animaux de la fa-
mille des conques peuvent ainsi sauter, les submytilaeé^, les
arcacés, etc,, ne le peuvent pas, et semblent repliement ramper
avjec leur pied ; à plus forte raison les especes qui n ont
qu’un rudiment de cet organe, ou qui n’en ont même pas du
Jtouf.
Les polyplaxiphores se meuvent en rampant avec leur pied
abdominal, à peu près comme les patelles. Quant aux néma-
topodes, il n’y en a aucune espèce qui jouisse de la faculté de
changer de place en totalité ; les appendices-de leur abdomen
caudiforme peuvent sortir hors de la coquille,,et.se mouvoir
dans l’eau, mais, à ce qu’il paroît, pour déterminer un courant
de ce fluide dans l’intérieur du manteau de l’animal, et pour
saisir les petits animaux qui passent a sa portée.
Art. 5. DE LA COMPOSITION OU NUTRITION.
Le mode de nutrition des malacozoaires nous est en général
beaucoup moins connu que celui de leur locomotion.
' §. i.*r De la préhension buccale. '
Un très-petit nombre peuvent saisir leur ‘proie avanl.de.