Il en est peu qui puissent se prendre dans des filets fixes ou
mobiles ;■ les sèches et les calmars sont peut-être les seuls mollusques
dans ce cas, parce qu’ils nagent en pleine eau a la
manière des poissons. Quelques espèces peuvent être presque
pêchées à la ligne; telles sont les olives, d’après ce que nous a
appris M. Mathieudans les parages de l’Ile-de-France.
Les espèces fixées ou presque immobiles, peuvent être
recueillies à la main, quand elles sont à la surface des corps
que la mer découvre dans ses mouvemens jôlirnaliers, mensuels
ou annuels , comme les patelles, les haliotides, et même
les moules et les ascidies; mais quand c’est à une profondeur
telle que dans les marées les plus basses, jamais elles ne sont à
découvert; alors on est obligé de les. détacher avec des râteaux
à dents de fer ou avec une espèce de grattoir de même substance
derrière lequel est un sac ou gros filêt qui les reçoit ; c’est ce
que l’on fait pour les huîtres, du moins d§ns nos pays ; car dans
ceux où elles s’attachent aux branches des mangliers, il
suffit de couper celles-ci pouï emporter souvent plusieurs centaines
d’huîtres à la fois.
Les mollusques qui s’enfoncent dans la vase ou dans le sable,
n’ont besoin que de fourches oq de crochets plus ou moins
longs pour être atteints et enlevés ; quelquefois même en
ayant soin de remarquer le trou* creusé dans le sable bat
lequel ees animaux communiquent avec l ’eau, quand il en est
recouvert et en y mettant un peu de sel ^Faction de cette
substance les fait sortir en partie hors de leur retraite; c’est ce
qui a lieu pour les solens.
Enfin pour obtenir les espèces qui vivent dans les rochers,
ou même dans le jbois, comme leur corps est conique ainsique
leur loge, la partie la pluslargej.étant en arrière, il
faut briser la pierre ou le bois qui les contient.
Four diminuer les désavantages que les mollusques peuvent
nous causer, il est évident qu’il faut aussi les rechercher,
les saisir, dans le but de les détruire , ou bien rendre moins
nombreuses et moins favorables les circonstances quipeuvent
en favoriser le développement et la multiplication , ou enfin
envelopper les corps que certaines espèces peuvent creuser,
de substances inattaquables ou lès remplacer par celles qui
ne le sont pas; ces deux dernières Indications sont remplies
en couvraût de lames de cuivre ou d’autres substances la partie
submergée des pilotis ou des vaisseaux , où en les construisant
avec certaines espèces de bois qui jouissent de la propriété
de n’être pa^ attaqués parles mollusques xylodomes.
Art. 3. DES RAPPORTS DES MALACOZOAIRES AVEC LES VÉGÉTAUX.
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Les rapports des malacozoaires avec les végétaux ne sont"
que «Futilité pour eux, puisqu’un assez grand nombre d’espèces
s’en nourrissent comme nous l’avons vu‘ plus haut, et
même que quelques uns peuvent s’y creuser une loge ou un
abri.
Art. 4. DBS RAPPORTS DÉS MALACOZOAIRES AVEC LE REGNE MINERAL
ET AVEC LA MASSE DE LA' TERRE.
Enfin les rapports des mollusques avec le règne minéral, et
*par conséquent avec la masse dè la terre qu’ils contribuent à
former, ne sont pas sans intérêt; car, sans chercher ici à résoudre
la question physiologique de savoir si les mollusques
conchylifères empruntent au règne inorganique la matière
calcaire qui compose leur coquille, ou s’ils la forment de
toutes pièces, il est cependant certain qu’ils produisent au
moins des'changemens à la Surface dé la terré; en accumulant
dans des endroits plus que dans d'autres cette matière, et par
conséquent qu’ils changent la physionomie ou la structure superficiel^
du globe dont l’étude constitue la géognosie.
La manière dont se fait cet accroissement est toute différente,
suivant que les qaollusques dont proviennent les co