DES î 3î RAPPORTS »SS SÇXBS.
flement de tout l’appareil génital à la suite de l’irritation et de
la séerétion de l’ovaire et du testicule. Ces individus se cherchent
alors » se rapprochent, se caressent, s’essaient réciproquement
par des moyens différons pour s’assurer s’ils sont au
même degré d’énergie génitale; alors le rapprochement devient
plus intime, le spasme s’empare des deux individus qui
tendent à s’accoupler, les organes excitateurs se déroulent
en dehors, s’enlacent réciproquement, se couvrent d’une
humeur spermatique abondante, et sont introduits dans 1 o-
viduete de la partie femelle. Le rapport immédiat qui en
résulte dure un temps toujours fort long, mais un peu Variable,
et lorsque l’action réciproque du fluide spermatique de
i ’un a eu lieu sur les germes de l’autre, l'éréthisme décroît peu
à peu, l’organe excitateur rentre quoique fort lentement dans
le corps de l’animal, et après un laps de temps qui nous est
inconnu, chaque individu va de son côté déposer ses oeufs
dans des lieux favorables à leur développement.
Le plus souvent dans les mollusques monoïques les rapports
génitaux n’ont lieu qu’entre deux individus, comme
dans les limaces et,les héliees,.mais quelquefois il faut qu’il
y en ait au moins trois, la disposition des organes ne permettant
pas l'accouplement réciproque de taux seulement. Dans
ce cas, celui du milieu pâtit comme femelle, avec le premier
qui agit sur lui comme mâle, et agit comme tel avec le troisième
qui le supporte comme femelle; et, comme d’autres
individus peuvent ainsi s’ajouter a la suite des trois premiers,
il en résulte des cordons souvent fort longs dans lesquels tous
les Individus intermédiaires au premier et au dernier agissent
à la fois dans les deux sexes, tandis que eelui-là agit seulement
comme mâle, et celui-ci seulement comme femelle. Ce
système d’accouplement se remarque dans toutes les espèce»
de la famille des limnées.
Les mollusques hermaphrodites ou qui ne sont pourvus que
du seul sexe femelle , se suffisant à eux-mêmes , n’ont jamaisbesoin
de rapports ayeo d’autreslndividus de leur espèce ; aussi
y en a-t-il un assez grand nombre qui ne peuvent changer de
place. A une certaine époque dei’année, ordinairement vers le
milieu du printemps dans nos climats, l’ovaire se gonfle,
s’étend, s’accroît sous l’aspect d’une substance d’un blanc
jaunâtre qui épaissit beaucoup le corps de l’animal, et qui
n’est qu’un amas innombrable de germes perceptibles seulement
au microscope. Avant que d’être rejetés ou déposés
dans des expansions de l’ovaire, quelques auteurs rapportent
qu’une humeur laiteuse, sécrétée sans doute par une partie
de l’oviducte, se répand sur les oeufs, et produit l’effet de la
liqueur séminale du mâle dans les mollusques monoïques ou
dioïques; mais, quoi qu’il en soit, les oeufs s’accroissent, éclosent
dans les oviductes qui contiennent ainsi de petits animaux
déjà revêtus de leur coquille ; ils en sortent soit en rompant les
parois même de l’oviducte, comme quelques auteurs le disent,
soit par la terminaison des ovaires entre les lobes du manteau,
comme cela est beaucoup plus probable. Plus souvent les oeufs,
ou mieux les petits animaux qui ont été déposés à l’état d’oeufs
dans les réservoirs formés par les branchies, en sortent par la
fente dorsale et postérieure qui s’ouvré dans le tube excré-
mentitiel.
Art. 6. DE r.A DISPOSITION DU produit db la génération et dès-
rapports DES PARENS AVEC LUI.
La forme sous laquelle le produit de la génération femelle
fécondée apparoît à l’extérieur, varie beaucoup, même dans
les genres de familles bien naturelles. Le nombre paroît toujours
être assez bien en rapport avec la grandeur de l’espèce,
c’est-à-dire que les plus grosses sont celles qui produisent le
moins et les plus petites le plus; l’âge des individus, et par
conséquent leur grosseur, doit avoir également quelque
influence sur ce nombre ; il semble aussi que les espèces vivi