ment composé que par un réseau vasculaire assez grossier, don t
la couche externe semble formée par les anastomoses nombreuses
de l’artère respiratoire, et l’interne par celles dont
la réunion constitue la veine.
Les branchies des acéphalophores sont composées un peu
différemment; ce sont, dans le plus grand nombre de cas,
deux paires, plus; ou moins inégales, de lames semilunaifes,
verticalement placées entre l’abdomen et les lobes du manteau
, et appliquées l’une contre l’autre. Séparées ou réunies
plus ou moins dans l’étendue de leur bord inférieur, celle
d’un côté est jointe à sa correspondante dé l ’autre, dans
une partie plus ou moins considérable de son bord supérieur
ou dorsal ; mais elle est attachée sur les côtés du ventre par
son extrémité antérieure, J’autre étant souvent libre. Chacune
de ces quatre branchies est «elle-même formée de deux, lames
qui laissent entre elles un espace libre, divisé en un grand
nombre de loges verticales ouvertes au bord dorsal, par des
cloisons triangulaires nombreuses.; ces lames sont constituées
par deux coucbes de vaisseaux parallèles, vérticaux, réunis
par d’autres vaisseaux transverses ; ’ l’une de ces couches est
formée par les ramifications de l’artère branchiale, et l’autre
par celles de la veine. Ces ramifications se réunissent dans deux
gros troncs qui bordent le dos de la lame branchiale, et qui
sont en communication,lhin avec l’oreillette de son côté, et
l’autre.avec le système veineux du reste du corps.
Dans les lingules et genres voisins , il paraît que les branchies
sont un peu différentes dans leur structure et dans leur
position, puisqu’elles sont en forme de peigné appliquées à la
face interne, de chaque lobe du manteau.
Dans les acéphales nus, l’appareil branchial est encore plus
anomal; en effet, dans.les ascidies, il est formé par pn réseau
à mailles quadrangulaires qui tapisse la cavité du
tube récrémentiliel jusqu’à la bouche, et, dans les biphores,
c’est une espèce de lame étroite, presque libre et oblique-
WES organes de la respiration. ï 29
ment dirigée de l’ouverture du siphon récrémentitiël; à la
.bouche. ’ V'". . ,* ; . % /.
Les nématopodes ont leur appareil respiratoire rapproché
de ce qu’il est dans les entomozoaires, s’il est certain qu’il spit
formé par de petits orga'nes triangulaires attachés à la racine
des premières paires d’appendice^, comme le pense M. Cuvier.
On pourroit aussi concevoir que les filamens qui hérissent ces
appendices en tiendroient lieu , et alors’ ces appendices pourvoient
être considérés comme des branchies de lamellibranches
décomposées.
Les polyplaxiphores, ou oscabrions, ont leur système respiratoire
formé, presque comme dans les phyllidies, de petites
lames triangulaires placées sous les rebords de la partie postérieure
du manteau. ™
D’après la structure, la forme, e t même la position de l’organe
respiratoire, l’appareil au moyen duquel le fluide ambiant est
amené au contact de l’enveloppe cutanée modifiée a dû nécessairement
être différent.
Il n’y en avoit pas besoin quand les branchies,,sont exté-
riéures, soit sur le dos , soit sous le rebord du manteau.
Quand au contraire elles sont devenues intérieures, ou qu’il y
a eu un poumon, il a fallu quelque modification particulière
dans les bords de la cavité qui les contient, et même dans la coquille
quilarecouvre ou laprotège; c’est ainsique dans un grand
■ nombre d’espèces pectinibranches, le bord antérieur du manteau
s’est prolongé en un tube plus ou moins long, tandis que
d’autres n’ont qu’une sorte d’aüricule inférieureen place de'ce
tube, ou n’offrent qu’une large fente qui conduit dans la
cavité branchiale. Les pulmonés n’ont qu’un trou percé dans
le rebord épaissi du manteau*
Dans presque tous les acéphales, l’eau n’arrive aux branchies
que par l’ouverture formée par des deux lobes do manteau
qui sont souvent prolongés en arrière par l’addition d’un