en terrestres, fluviatiles ou d’eau douce et marines ; mai»
il faut convenir que cette distinction est souvent très-diffi-
,cile; qu’elle le devient de jour en jour encore davantage, à
Cause des nouvelles découvertes, et qu’on en a exagéré l'importance
pour l’usage,de la géologie.
Les coquilles terrestres , terrestres, sont celles des animaux
qui ne vivent que sur la terre, et jamais dans les eaux douces
ou salées.
Onn’encoanoitde telles que dans la division des univalyes et
des subbivalves : en effet il est assez difficile de concevoir
des coquilles bivalves ou multivalves qui seroient terrestres ,
puisque leurs animaux sont constamment aquatiques 5 > et
parmi ces deux premières divisions, le plus grand nombre appartient
à la famille des limacinés, univalves, inoperculés. On
n’en a encore observé que dans une ou deux autres familles.
Ces coquilles sont ordinairement assez minces; leur surface
extérieure, le plus souvent lisse, n’offre guère que les in*
dices des stries d’accroissement, quelquefois avec des pro-
Içngemens piliformes de-l’épiderme , mais jamais d’épines
ni d’aspérités proprement dites. Jamais non plus leur surface
interne n’est nacrée, et encore moins l’externe sous l’ épiderme*
Leur ouverture, toujours entière, a fort souvent,
au moins dans l’état adulte, le bord droit épaissi en bourrelet,
ou plus ou moins rejeté en dehors.
Les coquilles fluviatiles , Jluviatiles , comprennent toutes
celles qui vivent dans les eaux douces, stagnantes ou courantes.
On en a observé de telles dans trois premières divisions que
nous avons établies dans les coquilles, c’est-à-dire des uni-
valves , des subbivalves, des bivalves ; mais on n’en connoit pas
encore de multivalves.
Le nombre des coquilles fluviatiles paroît être assez peu considérable,
et surtout appartient à un assez petit nombre de
familles.
Ainsi, parmi les univalves, On n’en a pas encore observé
de polythalames ; la plus grande partie de celles qu’on connoit
aujourd’hui ont l’ouverture entière, operculée ou non ,
mais surtout de ce dernier groupe. Un oU deux gebres au
plus l’ont échancrée, et même assez foiblement, comme les
mélanopsides ; enfin il n’y a peut-être qu’un genre dont la
forme soit patelloïae*
Les bivalves de cette section n’appartiennent aussi presque
qu’à trois ou quatre familles. On n’en connoît en effet que
dans celle des mytilacés, des submytilacés, des camaeés et des
conques, et encore c’est souvent un seul genre ou -une seule
espèce*
Les coquilles univalves et subbivalves d’eau douce sont en
général minces, parce qu’elles appartiennent à, des animaux
nageurs ; leur surface extérieure est ordinairement finement
striée, sans bourrelets ni varices, mais quelquefois avec des
épines; l’épiderme est toujours mince, quand il en existe.
On donnoit aussi pour caractères de cette division des coquilles,
d’avoir toujours l’ouverture entière ; mais les mélanopsides
font évidemment exception sous ce rapport, de même
que par leur épaisseur souvent assez considérable. Ainsi la distinction
des coquilles univalves et subMvalves d'eau douce
est encore moins facile que celle des coquilles terrestres.
Les coquilles bivalves fluviatiles sont à peu près dans le
même cas : ou a cependant fait l’observation que, minces ou
très-épaisses, elles ont presque constamment un épiderme
assez.épais, qu’elles sont parfaitement closes, qu’elles sont
plus ou moins nacrées à l’intérieur* et que les sommets et les
natèces sont souvent décortiqués.
Quant aux coquilles m a r in e s , testa; marince, qui se trouvent
dans les eaux salées, on peut dire qu’il en existe de toutes les
familles, sauf cependant de celles des limacinés parmi les uni-
valves^ et de la première section des submytilacés parmi
les bivalves.
. Leurs caractères sont opposés à ceux des deux premières