Dans cette même classe d’animaux, les bords dit manteatr
offrent aussi assez s o ie n t des lobures ou digitations pluS ou?
moins marquées, et dans les espèces où les lobes latéraux sont
plus ou moins complètement réunis, ils le sont eln arrière au
moyen d’un ou deux tubes musculaires, entièrement contractiles,
dis tans ou non, courts ou très-alongés, donnes orifices sont
souvent garnis de cirrhes et affectent Une disposition presque
radiaire. Ces tubes servent, l’un, on le central, ^ l’introduction
des substances récrémentitielles ; l’autre, ouîë1 dorsal, a
la sortie des matières excrémentiti elles. Dans les biphores, ou
ils sont si séparés qu’ils semblent aux deux extrémités du corps,
l’un d’eux, le dorsal 1 est pourvu d’un appareil valvulâiré.
Mais un caractère plussinguliëf de lapeau d’un grand nombre
des animaux mollusques, c ’e s t que dans une partie'dè son
épaisseur, et le plus souvent entre le réseau vasculàirè et le
pigmentum, se dépose une matière muqueuse, mêiée d’unre
plus ou moins grande quantité de substance crétacéê , dbnt
l'accumulation, le dessèchement prdduisent un corps protecteur
ou une coquille.
Dans la seconde section de ce Manuel, nous parlerons aVec
détails de la formé des coquilles et de celle de leurs différentes
parties, afin d’en.tirer les caractères de Cette branehe accessoire
de la zoologie. En çe moment nous dëvons étudier ces
corps sous les rapports de leur structure^ de leur composition
chimique, dè la manière dont ils naissent, croissent, se modifient
avec l’âge, et enfin de leur connexion avec l’animafc
Une coquille vraie est toujours composée de couches ou
de lames mudoso-calcaires appliquées les unes en dedans des
autres, la plus ancienne et la plus petite en dehors, et la plus
nouvelle et la plus grande en dedans; c’est ce que l ’on voit
évidemment dans les coquilles feuilletées, comme les huîtres,
surtout, quand, par l’exposition à la chaleur, ou par la longue
action de l’air , la matière muqueuse, qui lioit non seulement
les molécules de chaque lame, mais encore celle*.
des deux superposées, a été enlevée. Le bord des lames
^composantes, qui se vnlt à la face externe de' la- coquille,
(Constitue ee qu’on nomme, lesi^tries ÿaçcrc&iemlithi.^.
liï'Gettë • structure, la plus connue de toutes , est la structure
feuilletée ;j mais il en est uk;e autre qui ep» diffère ,• en
ce qug les' cguches composantes sont beaucoup mieux liées
entre elles et leurs molécules epl^res plus rapprochées ; telle
est celle des. coquilles des peignes et des patelles : aussi ces
coquilles peuvent-elles être ehaqffées fortement sans se déliter
, ce qui fait employer les prépaieras comme des espèçei de
plat dans nos cuisines. .
Quelquefois , en même, temps quç les molécule^ calcaires
ae déposent en formant une,des lames .composantes, elles se
correspondent ou se placent au-dessus lçauneSides autres dans
toutes celles qui composent la. coquille., et il en résqfte^Aa
structure fibreuse dans laquelle la coquille se brise plus aisé%
ment dans la direction des fibres que dans, celle des : lames ;
c ’est ce que l’on voit trèsTbien, d ans la coquillp, des j ambonneaux.
On trouve quelques coquilles dans lesqueU^ ,çestdeuxstrac-
tures peuvent .alterner , c’est-à-dire q,u’une partie, de leur
épaisseur est simplement feuilletée, et l’autre fibreuse;.,c’est
une structure filro-lamelleuse.
Une structure fort rapprochée de celle-ci est celle qu’on
remarque dans les coquilles nacrées , univalves pu bivalves ;
la partie nacrée semble être toujours lamelleuse, et l’autre
être fibreuse et plus ou moins; obliqué, ,
Quand une coquille est parvenue au degré-de grandeur
dont elle étoit susceptible , le derme de; l’animal paroît produire
une plus grande quantité de matière calcaire , et moins
de matière muqueuse, et les molécules qui la composent ne
se déposent plus parlâmes, ou couches régulières -, elle* sont
très-serrées, entassées, et prennent une structure yitrçuse^ qui
se polit de plus en plu^avec l’âge par le frottement des parties
du manteau, c’e$t ce que l’on remarque dans toutes les coquilles