les influences inappréciables des localités, nous ne les con-
noissons guère plus que pour les univalves, et cette connois-
sance seroifc cependant fort importante pour déterminer dans
quelles limites une coquille .peut varier pour appartenir'à
la même espèce , ou n’être qu’une variété, ou enfin constituer
une espèce nouvelle.
Art. 4* DES COQUILLES MULTI VALVES.
•Soüs ce nom, défini plus haut, je n’entends pas, cOmmé
Lînàæus , Bruguière, les espèces de tubes, plus oii moins
complets, qui peuvent af6comp%ner, ou même entièrement
envelopper les deux valves d’une coquille bivalve j et que
l’on nomme quelquefois pièces accessoires, sucdncturiatæ,'tnaï&
seulement celles qui sont complètement à découvert.
Les coquilles multivalves proviennent constamment d’animaux
pour ainsi dire intermédiaires aux malacozoAïres et aux
entomozoaires, tandis‘que celles des pholades, tarets, etc.,
appartiennent à de véritables malacozoaires.
Elles sont du reste si peu nombreuses, qu’il a été à peu
près inutile d’établir des termes particuliers pour indiquer
chacune de leurs parties, ou que du moins ils rentrent, pour
la plupart f dans ceux que nous avons indiqués pour les coquilles
bivalves.
On peut,- comme je l’ai dit plus haut, les diviser en trois
sections.
i.° Les sériales , seriales, ou articulées, articulatoe, que
je désigne ainsi, parce qu’elles sont placées, à la suite les
unes des autres, d’une manière symétrique, dans la ligne
moyenne et dorsale de l’animal. Linnæus donne aux différentes
pièces qui composent cette espèce de coquille, le nom
de dorsale, dorsata, à cause de l’angle obtus du'milieu de
leur dos. Dans un assez grand nombre de cas elles se touchent,
ët même s’imbriquent plus ou moins les unes les autres; ce
qû’il est assez aisé de recQjpnoître $ parce que;4eur bord antérieur
.est aminci aux dépens de la page supérieure , et le
postérieur au contraire ,< excep té la première et l^ dernière,
qui sont arrondies l’une en avant et l’autre en arrière; du
reste, leur surface extérieure peut être lisse ou rugueuse, etc,
Dans un certain nombre d’espèces* les pièces sont extrêmement
petites et ne se touchent plus ; alors on pourroit assez
aisément les prendre pour dOs coquilles, imparfaites d’uni-
valves , surtout la première et la dernière de la série,
a. Les latérales y lorsqu’elles sont, en plus ou moins grand
nombre, placées, d’une manière symétrique de chaque oôté
dé 1 enveloppe de l’animal, une seule occupant la ligne dor*
sale * elles peuvent se toucher ou n’exister que rudimentaire-
ment, mais jamais elles ne s’articulent, et elles sont toujours
fort minces sur leurs bords; elles peuvent aussi considérable^
ment varier de forme et de grandeur, être plus ou moins
lisses ou striées.
On peut partager les valves qui composent ce genre de coquilles
en principales et en accessoires.
Parmi les premières, je nommerai valve ou pièbê »ôk-
sAlé , dofsalis ; celle qui océupe le dos de la coquille ; Ventrale
, ventralis, celle qui beaucoup plus rarement tfcfeûpe
son bord ventral; antélatérale , proelateraliÊ , la paire qui est
à l’extrémité orale ou la plus renflée, et rûStl atérale ou-posï-
lateralis, celle qui est à l’extrémité anale ou postérieure. Quant
aux valves accessoires, il sera possible d’établir les mêmes
subdivisions, s’il en est besoin.
Ces deux groupés de coquilles multivalves ont été nommés
disisimlt>es par Denys de Montfort.
Les coronales ou subcàtonales-, comme l’a établi lé premier
M. de Lamarck, lorsque, étant disposées d’une manière
plus ou moins régulière autour d’un axe commun, elles sent
solidemènt engrenées entre elles pat les bords, de manière
a former une cavité complète, cl ose où ouverte inférieure