T7(i) 2 BU SEJOUR.
de mollusques pélagiens. Les térébratules semblent être dans
ce cas, et l’on suppose que les nautiles, les ammonites y sont
encore davantage ; en effet les calmars, les sèches et les spirules,
dont on'les rapproche, sont des animaux de haute mer.
On trouve ensuite que d’après leur mode de locomotion I
les uns vivent en nageant ou en flottant presque continuellement.
à la surface ou dans l’intérieur des eaux, ou en rampant
sur les rochers au milieu des varecs qui les recouvrent
ou qui s’en séparent en masse, ou en s’y attachant d’une manière
fixe par leur coquille ou par un byssüs, tandis que
d’autres croissent enfoncés plus ou moins profondément dans
des éponges, dans la vase, dans le sable, dans les rochers, dans
des madrépores, dans d’autres coq'uilleS, et même dans des
pierres non calcaires (1) , ainsi que dans le bois mort ou vivant.
-Les espèces qui vivent dans les épongessont dans le-cas des
moules, etc., que l'on trouve dans les trous de rochers? mais
comme la substance dans l’excavation de laquelle elles ont
été accidentellement placées augmente tant qu’elle est vivante,
il en résulte qu’elles finissent par en être complètement enveloppées
, au point sans doute d’être pour ainsi dire étouffées1.
Les mollusques qui vivent dans la vase, dans le sable, ou
même dans les terres argileuses, agissent réellement pour s’y
enfoncer à mesure qu’ils augmentent de grosseur, et il est évident
que c’est mécaniquement et au moyen de leur pied ?
quant à ceux qui séjournent dans des substances dures, comme
dans les pierres calcaires, les madrépores, les coquilles, on a
cru que leur enfoncement successif étoit dû à un suc corrosif,
à un acide qui pourroit dissoudre la pierre calcaire ; mais outre
que cela n?estrienanoins que prouvé , le fait observé par Olivi
et par Spallanzani, de pholades dans des morceaux de lave,
(i) Olivi dit positivement avoir vu deux fois des pholades dans uh mor*
ceau de lave compacte.
173
celui des faretsdanslebois vivant, nepermetteat pas d’adopter
ce lie opinion. ,
Les mollusques terrestres offrént, comme on le pense bien,
beaucoup moins de variations dans les circonstances de leur
séjour.. En général c’est dans.lés lieux humides et plus ou moins
aquatiques qu’on en trouve le plus ; mais il en est aussi qui
semblent davantage rechercher les-lieux secs et exposés au
soleil, comme certaines espèces d’hélices. :
Quelques personnes ont même été jusqu’à croire que! plusieurs
espèces étoient fixées à des terrains de .nature minéralogique
particulière; mais cela ne paroît pas probables ;i'
; .Ce qu’il y a déplus certain , c’est qnif>|bs?.miallerêqaes;terrestres
dans les pays où la prolongation de quelque circonstance
défavorable , comme le froid ou la sécheresse, les force
de suspendre leur activité vitale, sont obligés de s’y soustraire,
i et pour cela s’enfoncent plus ou moins dans la terre,
dans les anfractuosités des corps, et entrent ainsi dans une
sorte .de torpeur analogue à celle des marmottes ç c’est ce
qui fait que l’on trouve quelquefois dans.die même endroit
une grande quantité de ces animaux, ou de leurs dépouilles,
qui ont pu s’y accumuler par la suite des siècles.
Art. ». DE LA RÉPARTrrîON A LA'SUÏS&ACE ÙÉ LA TERRÉ.
L’étude raisonnée des malàcozoâîrés est encore si peu avancée,
que nous savons peu de chose sur leur nombre total et
sur leur répartition dans les différentes parties du monde :
on peut dire d’une manière générale qu’aucune partie de la
terre n’est dépourvue de mollusques marins , terrestres, lacustres
ou fluviatiles, et que la proportion des espèces de ces
divisions est en rapport avec celle de l’étendue des mers, des
continens, des lacs, et des fleuves.
T On peut aussi assurer que presque toutes les familles existent
dans les différentes zones du globe, mais que les