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 Cette  observation  convient également  au  système  nerveux  
 des malacozoaires  acéphalés ;  en  effet ,, chez  eux  il  est  si peu  
 développé,  que long-temps on n’en  a pas  aperçu  l’existence.  
 Le  cerveau  n’est  plus  qu’un  dquble  ganglion,  ou  mieux,  
 qu’une  sorte  de  cordon aplati situé toujours au-dessbs de l’oe-  
 sophage. Ilparoît qu’il n’y a pas de filets qui  formftroient  autour  
 dé celui-ci un  véritable  anneau,  comme dans  les  cépha-  
 lopKores. De  cette  espèce de cerveau  il  part bien  deux  longs  
 cordons, mais ils se portent beaucoup plus  en arrière et vont  
 établir  la  communication entre  cet organe  et le  ganglion  
 la locomotion  qui se trouve au-dessous  du  muscle  adducteur  
 postérieur,  et  qui  en  effet  en  reçoit des filets,  de même  que  
 le manteau et les tubes quand il y  en a.  * 
 Voici comment  nous avons vu  le  système  nerveux dans la  
 moule commune, où il nous a paru plus évident que'dans aucune  
 autre  espèce  d’acéphales  :  il  est  composé  de  trois  paires  de  
 ganglions. La  première,  la  plus antérieure,  est  certainement  
 placée  sous l’oesophage,  ou mieux,  sous  le  muscle  rétracteur  
 antérieur du pied, en partie recouverte par le bord postérieur  
 de la réunion  de la  seconde paire  de  tentacules  labiaux.  Les  
 gangUons qui  la constituent sont de  forme  triangulaire  et de  
 couleur blanche  opaque. Ils fournissent,  i.° un  filet transversal  
 très-fin, qui leur sert de commissure  entre eux; 2*  plus en  
 arrière, un rameau plus gros qui se distribue au yusCle adduc-  
 teur  antérieur  et  aux  appendices  labiaux;  et,  3.°  enfin,  en  
 arrière, un très-gros  filet  qui se porte  en  dehors,  s’applique  
 sur  la membrane du  foie, traverse obliquement le muscle rétracteur  
 antérieur  du  pied,  suit  les  côtés  de  l’abdomen  au-  
 dessus de la terminaison de l’ovaire, et va se réunir au ganglion  
 postérieur. 
 La seconde paire de ganglions, la seule qui puisse être regardée  
 comme à peu près supérieure au  çanal intestinal,  est placée  
 au-dessus du muscle rétracteur antérieur du pied, appliquée  
 immédiatement sur lui, au-dessous du foie, contre lequel elle 
 DU  SYSTÈME  NERVEUX. 145 
 «st collée. C’est un ganglion  géminé ou divisé  en deux  parties  
 latérales,par un  sillon médian,  d’une  consistance plus molle  ,  
 d’un aspect plus pulpeux que les deux autres paires. On en voit  
 sortir en  avant  un filet  très-fin qui  va peut-être se  joindre  au  
 ganglion antérieur, ce que nous ne voulons pas assurer ;  et, en  
 arrière,.un  autre  filet  qui  se  rend  auxlmuscles  de  l’abdomen. 
 .La  troisième paire de  ganglions-  est  tout-à-fait  en  arriére ,  
 au-dessous  et  un  peu  en  dehors,  à  la  partie  antérieure  du  
 muscle adducteur postérieur. Celui d’un cpté est séparé de celui  
 de l’autrepar toutei’épaisseur du muscle. Ils fournissent,, i,° un  
 filet de  commissure  transverse^rès-fin ;  3.0  en arrière,  un  filet  
 plusgros qui pénètre dans le musclelui-même; 3.° de leur angle  
 externe et postérieur deux filets qui se portent en arrière , probablement  
 aux bords  du manteau. Enfin  leur, angle  antérieur  
 et  externe  reçoit  le  gros  cordon  d’anastomose  du  ganglion  
 antérieur. 
 Le  système  nerveux  des  mollusçarticulés  offre  une  disposition  
 toute  différente  dans  les deux classes qui  composent ce  
 sous-type. 
 Dans  les  polyplaxiphores  ou  oscabrions,  il  se  rapproche  
 davantage  de  ce  qu’il  est dans les malacozoaires  céphalophares  
 ,  avec cette différence  que  les deux ganglions locomoteurs  
 latéraux sont remplacés  par deux  espèces de  cordons  qui  suivent  
 les  côtés  du  dos,  et  qui  fournissent  des  filets  à  chaque  
 espèce  d’articulations. 
 Dans  les nématopodes ou balanes ,  on  trouve  presque complètement  
 la disposition qui^existe  dans  les  erçtomozoaires,  le  
 système nerveux  de  la  locomotion  ayant passé  au-dessous  du  
 canal  intestinal,  et se composant  d’autant de  petits ganglions  
 qu’il y a  d’articulations  à  la partie  caudiforme  du  corps.