n’y a que les sèches et les poulpes qui peuvent sentir le bruit
autrement que par la-secousse,/de toutes les parties dp corps.
Xrt. a . DE LA LOCOMOTION.
La faculté de changer ses rapports avec les corps extérieurs
étant en général en raison directe de la sensibilité, il est évid
e n t que là locomotion des malacozoaires doit être généralem
e n t peu activé, peu étendue, et mêààe souvent presque
nulle.
Lés brachiocéphalés, sèches Linn., étant les mollusques qui
ontles facultés sensoriales; les plus étendues, sont aussi ceux qui
se meuvent avec le plus de vitesse ,ve t dans toutes lesdireétions ;
les açépbalés, et surtout les derniers, comme les ascidies,
sont justement à l’extrémité opposée ; et en effet ils vivent
fixés sur les corps submergés.
On remarque cependant parmi les mollusques plusieurs espèces
de locomotion : un certain nombre nagent à l’aide de
nageoires ou d’espèces d’appendices paires dont leur corps
est pourvu, comme les calmars, féssèches, les ptéropodes en
général, et plusieurs monopleurobranches, à peu près comme
le font les poissons avec leurs nageoires pectorales. Ces-organes
leur servent même quelquefois à sortir de l’eau et à
s’éLancer plus ou moins loin dans l’air; c’est ce qui est certain
pouf les calmars. On le dit même pour certaines espèces de
bivalves qui se servent alors des valves de leur coquille comme
d’espèce d’ailes, avec lesquelles elles prennent leur point d’appui
sur l’eau.
_ Une autre espèce de natation est celle qui est exécutée par
une nageoire impaire médiane, ou par un pied très-comprimé,
.et par conséquent par desmouvemens alternatifs à droite et à
gauche, comme cela se voit dans les firoles et dans les cari-
naires; mais dans ce cas, le mouvement neparoît jamais avoir
lieu que dans une situation renversée, c’est-à-dire, le dos en
.bas et le ventre en haut.
Enfin il en est une troisième plus singulière , et qui se rencontre
dans les premières espèces du typ e e t dans ,les dernières;
elle est exécutéeipar la contractionKd^.ebveloppe ,
qui chassie ainsi le fluide dont elle a été remplie dans sa dilatation
, d’où il résulte un mouvement de translation souvent assez-,
vif. Les sèehés , les calmars et les biphores se meuvent ainsi.
Quelques mollusques voguent à la surface des eaux,
poussés qu’ils sont par le courant ou par le vent, les uns à
l’aide d’une espèce de vessie hydrostatique ; comme les jan-
thines, et d’autres en déployant une sorte dévoilé formée
par le rebord du manteau ou par quelque appendice élargi,
même en ramant avec d’autres , comme on lendit du poulpè
de l’argonaute. Dans le premier cas, il paraît que Ranimai
est constamment à la surface de l’eau ; car il ne peut :rentrer
sa vessie, qui est subcartilagineuse; dans lé second ,-le poulpe
peut, dit-on, à volpnté développer sa voile et ses rames, ou
bien les reployer dans la coquille qui lui sert de nacelle, et
plonger plus ou moins profondément; Mais cette manoeuvre
ingénieuse est-elle hors de doute P v ;
.11 n’y a peut-être que les poulpes qui exécutent une sorte
de marche, au moyen des longs appendices qui couronnent
leur tête, mais alors ils ontNla bouche en bas et le tronc en Ijaut.
IL paroît qu’ils peuvent aussi rouler -sur eux-mêmes au fond
de la mer avec une grande vélocité, et sans se fixer par leurs
tentacules, comme l’a observé M. Desmarest. -
Le piétin d’Adanson , quelques autres espèces d’auricules,
et même les cyclostomes terrestres font aussi des espèces- de
pas en prenant un point d’appui sur la partie antérieure du
pied ou sur le mufle avancé, et en rapprochant la postérieure
ou le pied tout entier à la fois.
Un beaucoup plus grand nombre rampe à la surface du,sol,
soit à terre, soit dans les eaux, au moyen du pied-ou du disque
musculaire dont leur ventre est pourvu ; mais cette sorte-dé
reptation ne ressemble nullement à la reptation des rep“