dans les rochers, les buccins, les pourpres, etc. Dans les hémi-
eÿelostomes , l’adhérence au* pied se fait au moyen d’une ou
deux apophyses du bord antérieur ou droit, et l’opercule
semble s’articuler avec le bord interne de la coquille sans que
cependant cela soit réellement.
Il faut bien distinguer la pièce de l’enveloppe eoquitîère
dont nous venons de parler de l’épiphragme, parce que, s’il y
a quelque rapport d’usage, qui est de fermer complètement
l’ouverture de la coquille, il n’y en a aucun de structure, ni
même de position par rapport à l’animal. L’épiphragme ou
opercule temporaire, n’est en effet qu’une aggrégation de molécules
calcaires desséchées, produites parles bords du manteau
ou le collier de certaines espèces d’hélices, quand elles ont retiré
complètement leur tête et leur pied dans le manteau ; la
couehe, plus ou moins épaisse, qui en résulte, n’adhère nullement
à l’animal, et il peut en former suceessivément plusieurs,
à mesure que les circonstances défavorables, comme
le froid, la grande sécheresse ou l’absence de nourriture qui
l’avoient foreé de rentrer dans sa coquille, se prolongent
davantage.
Après cette espèce de digression, dans laquelle nous avons
été obligés d'entrer, en regardant la coquille comme une dépendance
de la peau ou du siège du sens du toucher, passons à.
l’examen de l’appareil de ce sens, et successivement des autres.
L’appareil du sens du toucher dans les mollusques , consiste
dans les tentacules ou dans les cirrhes tentacülâires dont }es
bords du manteau peuvent être garnis, et dont nous avons
parlé plus haut. On peut èncore ranger dans la même catégorie
, certains appendices tentaculaires, quelquefois en
forme de membrane frangée, comme dans les janthines, ou
même de véritables tentacules aplatis, comme dans certaines
espèces de sabots, demonodontes, de nérites, qui sont de chaque
côté du pédicule du pied. Souvent ces appendices plus élargis
servent à la natation, comme dans lesaplysies, etc.
De l’organe du goût.
L’organe du goût, lorsque ce sens existe, est sans doute|
comme dans les animaux supérieurs, à la partie inférieure de
la cavité buccale où l’on remarque fréquemment un renflement
lingual ; mais il faut convenir que la peau qui revêt cette
partie ne parolt pas beaucoup différer de ce qu’elle est a
l’orifice même de la bouche et dans beaucoup d’autres parties
du corps. Nous allons voir cependant que cette peau est Souvent
revêtue d’espèces de pêtits crochets cornés disposés Symétriquement
qui ont quelque analogie avec ceux qu'on observe
à la superficie de la langue de certains mammifères, et qu’elle
■ reçoit un grand nombre de nerfs.
Les mollusques acéphalophores n'ont aucune trace de ce
renflement.
§. 3. De l'organe de Vodorat.
Le siège du sens de l’odorat quiparoît aussi n’exister que dans
les mollusques céphâlophores, n’est peut-être pas encore suffisamment
déterminé, et en effet la nature de la peau des mollusques
ayant en général dans sa structure quelque chose de
la membrane olfactive des animaux vertébrés, plusieurs personnes
ont pensé que les malacozoaires pouvoient odorer
dans tous les points de leur peau; d’autres, ayant admis en
principe qu’une moléeùle odorante 'avoit besoin pour être
sentie d’être suspendue dans un véhicule gazeux, ont cru qu’il
n'y avôit que les espèces aériennes qui pussent odorer, et
par conséquent que le siège de la fonction devoit être le bord
de I’orîficë respiratoire; mais alors où est-il dans les espèces
aquatiques, qui sâns doute sentent aussi bien que les autres ?
Enfin une autre opinion qui est la nôtre,ifest que c’est l’èxtré-
mité des tentacules véritables, ou de la première paire d’appen