DE L’ESPÈCE 176 DE NOURRITURE.
Les ascidies simples ou aggrégées existent aussi sous toutes
les zones, mais cependant toujours plus nombreuses et plus
développées dans les équatoriales que dans lès polaires; Cela
est encore plus évident pour les biphores qui: ne commencent
même à se montrer que dans les mers des régions
tempérées.
Lardasse des polyplaxiphores a des espèces dans toutes les
mers, mais bien plus nombreuses ét bien .plus grosses dans
celles des pays chauds que dans les autres.
Il en est à peu près de même de celles de la classe des né-
matopodes.
Ainsi Ton peut donc dire dès familles, des genres et des espèces
de malacozoaires acéphalophorès , ce que nous Avons dit
des paracéphalophores, que, quoique plus norhbreux et d’une
dimension plus grande sous les zones équatoriales , les genres
sont représentés dans toutes, sauf un petit nombre d’exceptions
que l’onpeut même raisonnablement espérer de voie
diminuer de plus én plus, à mesure qu’on aura mieux étudié
ce type d’animaux. Quant aux espèces , le nombre en devra
aussi beaucoup diminuer en même temps qu’on cherchera
davantage en quoi consiste la différence des véritables espèces
qu’on étudiera plus soigneusement la limite de leurs variations,
et que l’on saura jusqu’à quèl point lès individus sont
modifiés par l’ensemble des circonstanceslocales dans lesquelles
ils vivent.
Art. 3. de l’ e spè ce d é n o u r r it u r e .
Les mollusques se nourrissent de toutes sortes de substances,
c’est-à-dire de substances animales ou végétales , dans tous les
états, vivantes ou mortes, fraîches ou putréfiées; mais chaque
espèce, chaque genre niême, et moins certainement chaque
famille se borne à l’une ou l’autre de ces nourritures.
Tous les cryptodibranches connus se nourrissent d’animaux
vivans qu!îls-déchirent, qu’ils brisent peut-être, mais qu’ils
ne mâehenfrprobablement pas;' .
Les siphonobranches paroissent aussi être tous carnassiers 1
mais il estprobable qu’ils avalent rarement leur ^roie teriit ent
iè r e q u ’ils la sucent, l’attirent dans leur trompe armée ou
non, mais qu’ils, ne. la mâchent pas , puisqu’ils n’ont pas d’organes
destinés à une véritable mastication.
I ls asiphonohnanehpsr semblent être «généralement moins
carnassiers, peut-être même nesJ-e' sonUils pas du tout, ou
prennent-ils indifféremment, leur nourritures animale ou végétale
à l’état de putréfaction. Ils semblent en effetCse servir
dpËfeHÆ mufle juroboscidifof me non arnrér, plutôt pour avaler-
les matières végétales pourries que ppur les mâcher;. cela est
certain du moins pour les cyclostomes terrestresi .-î
Les pulmobranch.es sont au contraire,;eertàinement le plus
souvent phytophages, et ils mâchent ou; coupent la substance
dont ils font leur nourriture par petits morceaux qu’ils avalent
aussi peu à peu; en effet nous avons vu que leur tootiehèest
toujours armée d’une dent supérieure^ coupante et dentelée à
laquelle s’oppose la masse linguale. MË rapporte cependant
que la testacelle avale des vers- de terre tout entiers en les
tirant peu à peu dans son canal intestinal.
Les chismobranches r les monopieurobranches sont probablement
dans le même cas que les asiphonobranches, puisqu’ils
n’ont pas de dents à la bouche.
Les aporobranches ou ptéropodes nous paroissent aussi
devoir ne pas mâcher leur proie, mais la sucer ou la prendre
à l’état de décomposition par la même raison.
On en peut dire autant des cyclobrânches , des inférobran-
ches, et même des polybranehes, quoique dans ce dernier
ordre il y ait quelques genres, tels., que les teitonies et les
scyllées, dans lesquels il y a deux mâchoires agissant latéralement
comine des branches de ciseaux, et qui, par conséquent,
doivent au moins couper leur nourriture, à