passés sous silence, ou ne servent qu’à former des divisions de
dernier ordre; mais on, trouve même des dispositions çon~
chyliologiques bien singulières^ En effet y qui pourra penser à
mettre les balanes et les anatifes dans des divisions différentes-,
tandis que ces genres sont si rapprochés, que Linriæus, dont
M. Schumacher s’honore avec raison d’avoir, été l’élève, n’en
formoit qu’un seul genre ? Comment la lingule peut-elle être
rangée avec les pinnes et la pandore avec la placune ?. Comment
trouve-t-il dans l’anodonte , la modiole et le lithodpme ,
un système d’engrenage assez semblable pour les. réunir dans un
même genre , qui ne comprend cependant pas les moules.?, Le
genre Térébratule peut-il être placé entre les cprbules elle
spondyle ? Il faut donc regarder ce système comme le résultat
drun simple amusement dans lequel M. Schumacher a considéré
essentiellement l’étendue de sa collection, et peut-être les lieux
dans lesquels il devoit la ranger. Il faut cependant ajouter que
cette étudèufigoureuse de la charnière des bivalves>et de l’ouverture
des uniYalves l’a conduit à l’établissement d’un très-
grand nombre de genres, dont les uns avoient déjà été proposés
dans des ouvrages inconnus à M. Schumacher, et .dont les autres
le seront sans doute, en jugeant d’après ce que nous.voyops
tous les jours. Le nombre total de ses genres est de 222 , 1 ade
multivalves, 79 de bivalves et i3i d’univalvés, : et encore ne
ne comprend-il dans ce nombre aucun de ceux qui sont
établis sur des coquilles fossiles , et cela parce qu’il pense
qu’elles appartiennent à l’oryetologie, ce.qui est assez singulier
pour quelqu’un qui n’étudie rigoureusement, que les coquilles. Il
a donc eu àdmaginer beaucoup de noms nouveaux : malheureusement
il a cru aussi devoir en changer quelques uns d’antérieurement
reçus ou de proposés par Mégerle, ce qui est
un tort, surtout dans «a- manière de voir. Par contre il n’a
donné de dénominations à presque aucune ,de ses subdivisions ,
et c’est au moinsun avantage. Il est seulement fâcheux qu’il
ait changé l'acceptipn des mots monothalàmes et polyihalames ,
adoptés depuis Breynius pour une division principale des uni?
valves. On remarquera du reste que la caractéristique des genres
est devenue plus longue et plus rigoureuse, à mesure qu’ils
•ont été plus- nombreux , et que M. Schumacher place: les coquilles
univalves et bivalves dans la position naturelle déterroi?
née par celle de l’animal, ce qui nous paroit. une innovation
heureusement adoptée des malacologistes.
Le second ouvragfe que nous, devons analyser avec ■ plus de
détails comme plus important:* est celui de M. Latreille. Il a
-d’abord été présenté à, l’Académie royale des §ciëOces dans la
«éance du 22. novembre i8^4-i un extrait ou le tableau analytique
à été publié dans les Annales dés Sciences naturelles »
tom. III, pag. 3* 7 ; et enfin l’ouvrage dont il fait jpà^4jefa paru
en mai 1820.
M. Latreille divise les mollusques dans lesquels il n’at^piet
ni les acéphales nus , à l’imitation de M. de JLamarck, ni les
cirrhïpèdes dont il dit que la coquille n’èst qu’un épiderme endurci,
en deux grandes sections, qu’il désigne sous les noms de
phanérogames et à 'a g am e s , en prenant en considération l’appa-
reilde la génération comme dans le système de M. de Blainville.
Dans la première-section, partagée-en deux parties, les pté—
rygiens et les aptérygièns, il établit trois classés, comme M.. Cuvier,
en continuant la considération de l’appareil locomoteur,
les céphalopodes', les ptéropodes et les gastéropodes., :
La première, subdivisée en deux orfres, décapodes et oqto—
podes, comme dans le système de M. de Férussaç, ne contient
rien de nouveau que la singularité de voir les sèches, In*11*®? la
seconde; famille du premier, tandis que les coquilie^polytha-
îames, dont l’animal n’est pas connu, constituent la première..
Le second ordre çst partagé en acochleides poiir les poulpes,
ejt en cymbicochleides pour les argonautes et le bellérophe.
La seconde classe, oudês ptéropodes, est également partagée,
en deux ordres, mégaptérygiens et micraptérygiens, d’aprçs le
plus ou moins grand développement des appendices natateurs.
Le premier a deux familles , celle des procéphales pour les genres
Limacine y Clîo, Cléodore, etc., et celle des cryptoçéphales pour
le seul genre Hyale , en sorte que le genrejpiéodore, qu’il est si
■ difficile de séparer des hyales , :se trouve, dans un autre ordre que
lui. Quant au second ordre, il ne renferme que,les.genres Pneu-
moderrae et Ga&téroptère, genres qui appartiennent à des fa