Coquille subtubuleuse ,;un péu conique dans toute sa longueur et
ouverte aux* deux extrémités. ;
Genre Dentale. Dentalium.
, Çorps alongé, conique,subvermiforme, enveloppé dans un
manteau fistuleux dans le tiers antérieur, et terminé en un bourrelet
percé dans son milieu par un orifice a bords. frangés; pied
fout-a-fait antérieur, proboscidiforme, terminé par un appendice
conique, reçu dans une sorte decalicekhordsfestonnés ; tête distincte,
ovale, k bouche terminale au ruflieu d’une lèvre digitée;
une paire de mâchoires latérales et formées chacune de deux petites
coques ovales garnies de pointes ; anus terminal et percé dans
une espèce de pavillon pouvant sortir de la coquille; organes de la
génération?
Coquille régulière, symétrique, subfistuleuse, légèrement Courbée
dans le plan longitudinal, conique, s’atténuant insensiblement
en arrière, et ouverte k chaque extrémité par un orifîcç arrondi.
A. Espèces dont le tube est strié ou côtelé longitudinalement.
Ex. La Dentale éléphantine. Dentalium elephantinum. D’Ar-
. genville, Conch., t. 5, f. H, et Zoomoi'ph., t. i, f. H.
JP. Espèces dont le tnbe n’offre que des stries d’accroissement.
Ex. La D. lisse. D. Entaïïs. D’Argenville, Conch., tom. 3 ,
fig. KK, et pl. XLYIII bis, fig. 4; -
Observ. La seule forme régulière, symétrique , de la coquille de
ce genre, suffisoit réellement pourmontrer qu'il ne pouvoit être
place parmi les chétopodes, quoiqu’elle fût’percée aux-deux extrémités,
comme dans tous les tubes dés animaux d'e- Cë groupe; mais
il étoit absolument .nécessaire de recourir k l’animal qui l’habite
pour décider quels étoient ses rapports naturels. C’est M. Deshaÿes
qui nous paroît avoir observé le premier celui de la dentale lisse, et
c’est sur des individus qui ontservi k ses Observations que nous avons
pris les caractères exposés ci-dessus, qui nous font penser que les
dentales doivent former un ordre distinct dans le type des mollusques
pâracéphalophores. L’animal esten effet pourvu d’un manteau
avecun collierouvertpourlepassagédupied et de la tête; son corps
entièrement indu n’offre aucune trace d’articulations et encore moins
de crochets ou faisceaux de soies qui se remarquent dans tous les
chétopodes, depuis ,les aphrodites jusqu’aux, lombrics; sa tête est
biè» distincte,, quoiqu’ellon’ait pas de tentacules proprement dits;
,lè,bprd. labial ègt digité danssa. circonférence d’une manière fort
, régulière; la bouçjbe est armée,’k l’intérieur, de plaques dentaires
.vraiment fort,singulières ;,l’estomac est aussi,pourvu dé crochets
cornés bruns, disposés .comme ceux du renflement lingual de beaucoup
de mollusques. ' Le pied , qu’oq poun-oit au premier
abord croire être f analogue de l’espèce de tentacule proboscidiforme
qui ferme le tube des se'rpules, n’oecupë<pas la même place,
puisque dans leâ dentales il est rééllernent inférieur j symétriqde,
Quoiqu’il së'prolongé en avant;, de maniéré k beaucoup dépasser la
tête, tandis que l’organe probqsëïdiforme dés sërpulesn’estqu’un
véritable tentacule, quelquefois réébirirërt d’uhWpiéce Calcaire, et
qui s'est beaucoup développé,- son congénère étan'f resté rudimentaire
: aussi est-ce un organe pair inséré sua? le côté dorsal de l’animal.
La structure dê ces deux organes est également toute différente
: le pîëd des dentales est entièrement muscülèux, et nullement
creux , comme s’en est assuré M. DeMïkyei; il offre même
des musclée rifâ-actenrs bièh distincts qui vont s’attacher tout-à-fait
-en arriéré kl’extrémité postérieure delà coquille,‘dispôsi.tion qtii hë
se remarquepas dans le tentacule des spirorbés. Les brarichi es si tuées
au-dessus di^cou de l’animal, dansée fond delà cavité formée par lé
manteau, sont bien paires M, symétriques. Leur compositiou^ et
même un peuleur disposifion, ont plus évidemment quelques rapports
avec ces prgjaneSi dans lesamphitrites ; mais ces .rapports sont
encore plus apparens que réèls, cqmme M. Deshaÿes pourra sans
doute s’en, convaincre par un .examen ultérieur plus*complet; et
d’ailleurs ûn ne peut nier que,cqs branchiesfle,ressemblent beaucoup
a celles des mollusques nucléobranches et;des çervicobranches
syméti+ques. Quant a la terminaison ; du. canal intestinal par nT1
anus médian et tout-a-fait postérieur, cogrgspondant k l’orifice
terminal de la coquille, il est évident qu’aucun mollusque .connu
jusqu’ici n’offre ce caractèi’e ( car a l’orifice dont le sommet aes
fissurelles est percé Correspond une ouverturé du manteau, et'non
l’anus véritable ), tandis que tous les chétopodes de présentent
constamment d’une manière plus où moins manifeste. Malheureusement
les organes de la circulation et ceux de la ,générat;içm des
dentales ne sont pas suffisamment connus. M. Des.ba.yes ayant .remarqué,
quç des individus ont l’exj.rémité postérieure du. corps
terminée par un empâtement, tandis que d’autres ne l’ont pas, a.
pu être porté k croire que ce serait quelque' différencé dë sexes ;