sont cependant en général assez lents : on les voit aussi bien
dans les acéphalés que dans les céphalés.
Si l’on pouvoit admettre sans restriction ce que MM.Kuhl et
Van-Hasselt disent de la circulation dans les biphores, elle se-
roitfort singulière, puisque le sang, selon eux, ne coulé pas
toujours du coeur à l’aorte pour se répandre de la dans les diverses
parties du corps, mais qu’après avoir coulé ainsi pendant
quelque temps on le voit s’arrêter tout à coup et prendre une
direction justement opposée par les veines et leurs anastomoses.
§. G. De l'absorption, nutrition, etc.
La manière dont se fait la nutrition dans les malaüozoaires
à l’aide de l’absorption externe et interne, et surtout avec
le sang parvenu dans le tissu le plus intime des parties, ne
nous est pas plus connue que dans les autres classes d’animaux.
Ce qui paroît certain, c’est que l’accroissement général est
fort lent, et que l’animal peut supporter un j eûne extrêmement
prolongé, surtout quand il peut se mettre complètement à
l’abri des circonstances extérieures, et par conséquent lorsqu’il
est revêtu d’une coquille, comme on le voit dans les hélices
dont la coquille est épaisse. Il ne trouve cep eridant pas de
secours pour cela dans une accumulation préalable de graisse,
car cette substance n’existe jamais, dans les mollusques : ce
que l’on nomme ainsi dans les huîtres paroît n’être qu’un état
particulier de l’ovaire.
Les malacozoaires semblent cependant jouir de la faculté
de reproduire en assez peu de temps j du moins lorsque l’ensemble
des circonstances est favorable, quelques parties extérieures
de leur corps. C’est ce qui est aisé à concevoir pour
des lobes du manteau ou de l’enveloppe générale , les appendices
buccaux, etc. Cela l’est déjà beaucoup moins pour les
tentacules olfactifs, et surtout pour les oculaires dont l’organisation
devient bien plus compliquée; mais cela est tout-àfait
inconcevable pour la tête tout entière, y compris le cerveau,
et cependant des expérimentateurs l’assurent, comme
on pourra le voir en lisant les travaux contradictoires qui
ont été faits à ce sujet par Muller, Bonnet, Spallanzani, et
même par Voltaire.
Art. 4. b b l a b é com po s it io n .
Les fonctions de décomposition ou d’exhalation dans les
mollusques sont g peu de chose près ce qu’elles sont dans les
animaux plus élevés.
§. 1.” De l'exhalation.
L’exhalation générale, toujours plus abondante dans les espèces
aériennes que dans les aquatiques , paroît être peu
connue : peut-être cependant est-elle plus passive qu’active.
§. 2. Des sécrétions.
Les exhalations spéciales qui constituent les excrétions et
les sécrétions sont assez abondantes.
Nous avons déjà parlé de celle qui forme la coquille dans
les espèces qui ensont pourvues, ainsi que de celles des glandes
salivaires et du foie, dont les produits sont employés à la digestion.
Nous n’avons donc plus à dire quelque chose que des
excrétions de dépuration urinaire et génitale .
§. 3- De la dépuration urinaire.
Le produit de l’excrétion de dépuration urinaire paroît
beaucoup varier dans sa quantité et dans ses propriétés physiques
et chimiques;1 Nous devons à M. Jacobson la découverte
du purpurate de chaux dans la matière sécrétée par
le rein des hélices; nous n’avons pas encore d’analyse chi