sur la prédonùnance des caractères tirés de la forme de l’ouverture
dans les univalyes' turbinées, et de la charnière dans
les bivalves. C’est lui qui le premier, ce nous semble, » proposé
de changer les termes réellement un peu obscènes, surtout
quand on les traduit en langue vulgaire, imaginés par
Linnæus pour désigner certaines parties des coquilles bivalv’es;
il a en outre assez augmenté le nombre des genres du naturaliste
suédois, et a joint constamment une figure assez passable
d’une espèce de chacunt En général son ouvragé est fort instructif,
quoiqu’il n’ait introduit dans la conchyliologie aüe'une
considération bien nouvelle.
Nous passerons sous silence un assez grand nombre d’auteurs
, comme Muller, de Born , etc., qui n’ont presque riên
ajouté à l’art conchyliologique que des considérationssur l’animal
et de nouvelles espèces, pour arriver aux auteursfran-
çois, que l’on peut dire avoir transporté chez noué le centre
de cet art; je veux parler de Bruguière et de M.de Lamarck.
Bruguière, en 1792, asuiyi presque entièrement Linnæus ;
mais il faut lui rendre la justice de dire qu’il a encore beaucoup
plus nettement circonscrit et caractérisé, les’ genres jMèe
qui a nécessité qu’il en augmentât considérablement le nombre.
Les descriptions des espèces , dans le, petit nombre de
genres qu’il a pu traiter, la mort l’ayant ravi bien avant qu’il
eût terminé son ouvrage sont bien faites , entières, e t c e
qui est très-important, parfaitement comparables; en un mot,
il nous semble qu’il doit être regardé comme le conc.hyliolo-
giste qui a commencé à introduire dans la conchyliologie cette
exactitude, et ces détails qui ont permis de s’en servir dans la
palæozoologie, ou dans la comparaison des fossiles. Nous devons
cependant faire observer qu’il n’a introduit aucune considération
nouvelle.
M. de Lamarck perfectionna encore beaucoup la méthode
ou la manière de voir de Bruguière , son ami non seulement
en ne se bornant pas à la considération de la coquille,
et en^envisageant/Comme faisant partie d’un animal, c’est-
à -d ir e , en suivant fp» Principes admis avant ét depuis
lui par Guettard j Adanson , Geoffroy, Muller, MM. Poli,
Cuvier, d’Audebard de Férussac père, de Blainville f de
Férussac fils, etc. , comme nous l’avons vu plus hauts,
mais encore dans la conchyliologie proprement dite , par
le grand, nopibre .de coupé* génériques nouvelles, par Pem-
ploi d’uue terminologie encore plus rigoureuse 5 enfin par
l’introduction-,. comme base d’une division principale dés
coquilles bivalves , du nombre des impressions musculaires,
en i8aÿ, ce qui a été adopté emiptiupar M. Oeken. Il crut
cependant devoir placer les oscabrioas avec les patelles ,
contre l’heureuse inspiration de Linnæus. En général, comme
on pourra s’em canvmnere ;daas ^exposition Complète de son
nouveau système , dont nous donnerons une table sÿnoptique
plus‘loin, on veria qu’il abandonne entièrement la division
de la plupart des conchyliologistesses prédécesseurs, établie
d’après lé nombre des pièces dont se.cômpôse le têt, et que
c’çst plutôt, la forme générale des Coquilles qu’il envisage j
pour établir ses quatre premières divisions en subspirâles ,
eardinifères, subcoronales et vérmiculaires ; et, en effet, il
ne pouvoit plus admettre les trnivalVesg bivalves et multi*
valves, puisqu’il place les ^oscabrions parmi lès subspiïales ,
ce que certainement ne pourra supposercelui qui »votidra
ranger une collection de coquilles. En général il me semble
queM. de Lamarck, dans cette disposition systématique des
coquilles, â trop voulu la mettre en rapport aVec celle de
leurs animaux, ce qui pourra la rendre plus difficile, mais
peut-être aussi plus intéressante sous lé rapport dé la véritable
Science.
Depuis et pendant la publication de la méthode Siiecéssi-
vement perfectionnée de M. de Lamarck, d’autres conchyliologistes
sJen tenoient presque rigoureusement au système
de Linnæus, étendu par Bruguière , comme M. Bosc et plu