u g - DES ORGANES DE M LOCOMOTION
élargie, aux corps étrangers, dé manière àservir de point d’appui
extérieur à l’animal; cMést ce qui constitue le byssus dans
les jambonneaux, les moules | etle pied tendineux des tridacn.es
etde certaines espèces d’arches, etc., byssus qui n’est réellement
pas formé , comme quelques auteurs l’ont dit, <|une mucosité
sécrétée par une glande et filée dans une rainuredu piedymais
qui n’est qu’un assemblage de fibres musculaires desséchées
dans une partie de.leur étendue, encore contractiles, vivantes
à leur origine, et qui même l’étoient dans toute leur longueur
à l ’époque où elles ont été attachées..
Une autre singularité qui ne seroit pas moindre que la
précédente, si elle étoit hors de doute, c’est l’observation
delà marche ou du.changement déplacé des muscles adducteurs,
à mesure que l’animal grossit, ainsi que sa coquille.
En effet, si dans une coquilletrès-jeune, le muscle est sub-
central, il faut nécessairement que, pour qu’il reste tel |
quand la coquille est deux, fois plus grande, il ait marché
d’avant en arrière«On admet donc que dans une coquille.spi-
rivalve, le muscle semble descendre avec l’animal lui-même,
de même que dans une coquille bivalve, une huître, , par
exemple , le muscle subcentral s’avance, non pas, cependant
qu’il se détache entièrement à la fois , mais parce qif’un rang
antérieur de fibres se détache en même temps qu’un rang
postérieur se, produit. Mais s’il en étoit ainsi, on devroit trouver
à une époque avancée de l’animal et de sa coquille une pan-
lie ded’empreinte qui seroit sans fibres musculaires; o r , c’est
ce que nous n’avons jamais vu , dans les huîtres même, dont on
peut observer un si grand nombre souà ce rapport, et encore
moins dansles coquilles bivalves où ilfaudroit d’ailleurs qu’elle
fût en sens iiivcrse pour chaque muscle. Nous aimerions donc
mieux admettre que les muscles croissent comme tout le,reste
de l’organisation dans toute leur circonférence, mais surtout
du côté où la coquille s’accroît le plus, comme en arrière , ce
^ui a lieu dans les huîtres; peut-êtremême faut-il penser que le
DES ORGANES DË LA LOCOMOTION. ” 7’
muscle toutentier est jusqu’à un certain point détaché, lorsque
la nouvelle couche ^accroissement se forme , et que c est
ainsi que sa inarche apparente a lieu’; car l’épaisseur s’accroît
également à l’endroit de l’attache des muscles, où les couches
sont cependanitien général'plus serrées,' ce qui fait que cette
empreinte forme spuvent un enfoncement, et qiie dans l’état
fossile, cette partiese conserve plus long-temps que le reste.
L’appareil de la locomotion est encore très-différent dans
les balanes et dans les anatifes. Dans les premiers, le manteau
est fort mince, et ne présente de muscle qu’à son extrémité
postérieure ou ouverte pour les mouveinens des pièces de
l’opercule* Dans les seconds il offre en outre cette singularité
qu’à son extrémité céphalique ou inférieure , à cause de la
position de l’animal, il se prolonge'en un tubefîbro - contractile
, flexible, qui attache l’animal d’une manière fixe aux
corps sous-marins ; il y a de plus un muscle adducteur entre
les deux principales valves de la coquille.
Quant aux muscles de l’animal li^même,' ou du tronc et
de ses appendices, leur dispositionRentre déjà un peu dans
celle des entomozoaires.
, Les oscabrions ont aussi dans l’ensemble de leur appareil
locomoteur quelque chose des mollusques véritables, et
quelque chose des entomozoaires. En effet , toute la partie
inférieure du corps est occupée par une espèce--de préE fort
analogue à celui des patelles,, des phyllidies , tandis que le
dos, dans sa partie conchylifère , présente autant de doubles,
paires de muscles obliques, l’une-à droite et l’autre a gauche >
qu’il y a de pièces testacées.
Art. 4. DE l’a p p a r e il d e l a com po s it io n ou DE LA NUTRITION.
Cet appareil est complet dans tous les mollusques, c est-a.,-
dire qu’il est formé d’organes de digestion , de respiration et
de circulation.