§. 5 . Des bords de Vouyertute.
Les bords de l’ouverture sont quelquefois désignés par le
nom de lèvres, labium et labrum latin, lip anglois, lippe allemand
, labro italien.
Draparnaud a proposé le nom de péri&tome pour tout le
bord] mais ordinairement on le divise en deux par un axe
fictif que l’on suppose aller d’une extrémité à l’autre de la
coquille. Tout ce qui se trouve correspondre au côté droit de
l ’animal, et qui offre la terminaison actuelle de la coquille,
depuis son point de départ de l ’avant-dernier tour, est appelé
bord droit, lèvre droite, ou mieux, bord externe ou lèvre externe,
et labrum, pour éviter*!’inconvénient d’employer le
mot de lèvre droite, quand réellement elle est gauche. On
nomme l’autre, c’est-à-dire , celle qui se trouve du côté de la
columelle, qui la forme quelquefois en plus ou moins grande
partie, bord gauche, lèvre gauche, .interne ,ou columellairb,
ou enfin labium. Linné et son école n’admettcntde l-èvre gauche
que dans un petit nombre de -cas'1, et seulement dans certaines
espèces de murex, chez lesquelles le dépôt calleux de
la columelle prend réellement la forme de la lèvre externe.
Ce sont leurs coquilles bilabiées , bilabiosoe.
* Quelquefois les deux bords sont réunis complètement,
comme-dans les cyclostomes, et en général dans les coquilles
où l’ouverture n’est .pas modifiée par l ’avant-dernier tour de
spire, ce qui fait que le cône spiral est complet : d’autres fois
ils ne sont réunis qu’incomplètément, et seulement dans l’âge
adulte, par une espèce de dépôt calcaire qui recouvre l’avant-
dernier tour de spire, c’est ce qui constitue l’ouverture entière,
coarct'ata de Linné, comme dans les au ri cul es et plusieurs
hélices; enfin, le plus souvent, ils sont désunis simplement
ou au,moyen d’un sinus plus ou moins profond , c#tnme
dans certaines espèces de buccins et de nérites.
Si nous considérons maintenant chaque bord indépendamment
l ’un décalitre ■ nbtis trôdvbds qùè chacun d’eux peut
offrir quelques caractères importans.
Le bord dro*tou externe, labrum, Linn.,peut être étudié
sous le rapport de'son épaisseur, de son ihtégrité, de sou plus
ou moins grand développement et de son excavation.
Il est TfeANCHAîtT, acutum, quand il est mince,'et ne »’épaissit ,
pas avec l’âge « les agatbines.
Réfléchi, reflexum, lorsqu’il s’évase en dehors.
Epais , crassum, quand, âu contraire , il ést-assfez peu mince
et arrondi. ' Ifl * ; '
Rebordé ] mnrgmnfum /lorsqu’il est épaissi, au moyen d’un
bourrelet extérieur qui peut se conserver èn plus du moins
erand nombre sur les tours d:^pire Vcequi formé le» ÔOqdille»
O Ï
cancellées, comme dans les harpes.
Bimarginé , Jimargiftàfnnx, lorsqu’il est épaissi en dedans
seulement, comme dans certaines espèces d’héliées.
i Replié, involutum, quand il se roule en dedans, comme
dans les cyprées.
Denté] dentatum, extérieurement, et surtout intérieurement
, quand il offre à sa marge, externe ou interne, un plus
ou moins grand nombre de dents.
Dilaté ou ailé, «laturii, lorsqu’il s’élargit plus où moins
avec l’âge.
Auricueé , auritum, lorsque cette dilatation se fait surtout
en arrière et en se prolongeant sur la Spire, comme d’ans
quelques strombes.
Di gîté , digitatum, quand cett^ dilatation est divisée .en
plusieurs pointes canaliculéès qu’on a comparèes à des doigts,
d’où proviennent les noms spécifiques de tetra, pehtadaêtyle,
donnés à quelques espèces de strombes ou de ptérocères.
Lorsque ces espèces de bourrelets et la dilatation du bord
droit se divisent, se présentent de différentes maniérés, et
qu’elles se conservent en nombre variable sur la spire, on dit