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Art. 4 . SSji t£. Ê SM k .
A la suite d'une série de reproductions f>lüs ou moins
r ë p & ^ , ét'dont le nombre ndùs é£f iüfconnu, le mollûsque
tend à sa décomposition générale, ou à sa mort. Nous ignorons
complètement la duréé de sa vie naturelle ; mais i l
est probable qu’elle est assez longue, si nous en jugeons du
moins par la durée de son accroissement , et" parce quil vit
dans det circonstances peu variables. Cependant nous n’avons
aucune donnée positive à ce sujet, et il faut convenir qu’il
est assez difficile d’en avoir.
Quant à la durée de la coquille et aux changemens quelle
est susceptible d’éprouver par l’action de l’air et dans le sein
delà terre, cela dépend beaucoup de sa structure , de sa solidité,
de sa grosseur, et de quelques circonstances accessoires.
Si elle est exposée à l’action de l’air et aux vibissitudes de
la température et de l’humidité, elle perd d’abord ses couleurs
qui s’altèrent très-promptemeùt ( les ferrugineuses résistent
le plui) , et elle devient d’une cÔuleur blanche ordinairement
terne. La matière animale se détruit et disparoit
peu à ppu; les lames composantes n’étant plus liées s’exfolient,
surtout par l’alternative du froid et du chaud, et bientôt, par
cette action continuée, les lames elles-mêmes se résolyedt en
une sorte de poussière calcaire qui est entraînée par les fcou-
râns d’eau.
La structuré particulière delà coquille, son âge, et meme
sa grosseur et son épaisseur facilitent ou arrêtent plus ou
moins sa décomposition terreuse.
'Si au contraire les coquilles mortes sont, par des circonstances
particulières, enfoncées dans le sable, dans la vase
où elles ont vécu, et où elles ont été encroûtées d’un dépôt
crétacé qui se fait en plus ou moins grande quantité dans
toutes les eaux douces ou salées, mais surtout dans les premières,
ou enfin si par l’actionnes courans elles sont accumuïèes,
brisées ou non dans quelques foéâlitéS-des mers ou des lacs ;
comme dans ces différens cas elles sont mises à* l ’abri des
vicissitudes'de la température et d el’humiditél leur décomposition
est infiniment plus lente et leurs couleurs se conservent
bien plus long-temps. Les fibres cornées des ligùmens Sé bonsèrr
vent quelquefois un grand nombre de siècles (Iyjpét à-pïus forte
raison leur structure lamelleusé nu fibreuse, au point qu’élles
n’ont souvent perdu aucunë des parties qui servent de caractères
génériquesetmême spécifiques ; enfin quand les couleurs
ont disparu , ainsi que le gluten animal elles arriven t à un
point où, blanches et happaût à la lahgue, elles pèüv'ent ainsi
résister un nombre, d’années qu’il est impossi’Me;1 de calculer.
Cependant à la longue la pression déterminée pâr les dépôts
nouveaux qui les recouvrent, tend à les briser, à en rapprocher
les molécules ; la diminution ét la disparition défia matière
animale qui retenoit la substance inorganique dans
.dès formes pour ainsi dire accidentelles pour éîlè , et déterminées
par la vie, tout facilite la tendance que ces molécules
■ ont à sé rapprocher., suivant les lois simplesdu régné inorganique
(2^ la coquille tend donc à disparaître toiit-à-fait par
l ’enlèvemeüt successif des molécules calcairfes qui* la constituent;
mais comme sa Cavité S’étoit remplie par la pression en
tous sens dés molécules terreuses ou argileuses qui ffentou-
roient /lorsque le véritable têt a disparu, elle est pour ainsi
, dire représentée et prolongée dans Te temps par ce qu’on
nomme son moule qui traduit toutes" les formes de sa cavité.
Il est également possible de concevoir, ce qui arrive en effet,
que les molécules calcaires, quoiqu’ayant obéi aux lois de la
| | | i ) M. Defrance possède dans s a r im c o l lection une c o qui liebitWVe
fossile des collines subapennines qui est encore pourvue de son ligament
presque èntier.
(2 ) M. De Bournon a en effet observé depuis long-temps que la substance
calcaire de l’opercule des sabots cristallise en rbomboides.