termittence dans la durée des lonctions actives, et que
celles-ci seront plus stimulées ; elles produiront des différences
surtout dans la vivacité des couleurs.
Si maintenant ces circonstances se continuent long-temps
dans une même localité, et sur un certain nombre d’individus,
alors il se produira une variété fixe, locale, qui se
perpétuera par l.a génération.
Dans le cas contraire, des individus d’urte même espece ,
vivant avec plus de peine, vivant moins de temps, étant
moins excités , produiront des coquilles plus petites, moins
développées, moins colorées, etc.
Il est encore important de connoître les différences qu offrent
les coquilles d’après le plus ou moins de temps qu’elles
ont été séparées*de l’animal qui lés a produites. Le principal
caractère distinctif porte nécessairement sur la couleur qui
•disparoit peu à peu , en sorte que des coquilles fort anciennes
séparées, surtout si elles ont été exposées à l’alternative
delà pluie et de la sécheresse, à l’action de la lumière, deviennent
tout-à-fait blanches ; leur pesanteur peut aussi diminuer
avec l’ancienneté de leur séparation , mais si*rtout
leur solidité, au point qu’elles finissenlpar devenir friables
et terreuses.
Sous ce rapport de la facilité de destruction , les.coquilles
paroissent aussi offrir des différences assez considérables, mais
qui malheureusement ont encore été peu étudiées. On conçoit
en effet que celles dônf le tissu est serré , solide fe résisteront
bien davantage à l’action des élémens destructeurs ;
que celles dont le tissu est au Contraire lâche et feuilleté.
Art* 3. DES COQUILLES BIVALVES.
Nous avons dit plus haut ce qu’on doit entendre par coquilles
bivalves. Quelques auteurs françois leur donnent le
nom de c o n q u e s , ou de conclue en latin : d’où le nom xde
conchiferes, que M. de Lamarck donne aux animaux qui
les portent. Les Anglois les désignent sous la dénomination dé
Kvalv shelL ou dè eonch, et les Âllçinands sous celle de zwêy-
lappigè schalen ou de^musAelschalen ,' ou enfin de sÛalts^éf
shale ; les Italiens les nomment bimlvi. M. de Lamarck dernièrement
, abandonnant tout-à-fait les dénominations lin-
néennes, les a appelées cabdinifèbes, ccCràinrferàe, admettant
tres-probablement que toutes ont une charnière.
Ôn peut’considérer 1 es coquilles biValves à peu près sous
les mêmes rapports que lesunivàlves/étsôus' quelques autres
qui leur sont particuliers.
§• i.er De leur forme générale.
Eh envisageant d abord une coquille bivalve comme composée
d’une seule piéce^ comme formant un tout, on expli-
que ce qu’on entend par coquille longue, alongée ,'cylindrique,
transverse, épaisse, fort épaisse, comprimée, très-mince;
mais, pour bien s’énténdrè a ce sujet,il faut savoir dans quelle
position oh doit placer la coquille pour l’étudier, soit en totalité,
soit dans ses différentes parties.
Nous avons déjà annoncé que, pour prendre un point de
départ invariable, nous supposërîons la coquille recouvrant
l’animal, et Celui-ci marchant devant l’observateur, la tête
en avant, quoique réellement beaucoup de ces animaux ne
changent pas de place, et qu’iïs affectent quelquefois une
position déterminée sur le flanc, ou même la tête en bas.
Alors là coquille sera placée sur la tranche d’avant en arrière
de manière que ses sommets soient presque toujours en haut
et très-rarement en avant, le ligament entre le sommet et
l ’observateur : dans cette position, la partie opposée aux
sommets sera inférieure, et les deux extrémités du diamètre
perpendiculaire à cette direction seront, i’ùîfCchhyaht et
l’autre en arrière. Linné, Bruguière, M. de Lamarck, Boscsup