DES ORGANES •1 3,2 DE LA CIRCULATION.
* L’oreillette„ de forme très-variable, ordinairement ovale,
'quelquefois triangulaire, a ses parois fort minces ; on observe
cependant à l’intérieur'quelques cordons museulaires tjui la
traversent : il ne pâroît pas qu’il y ait de valvule à Tentrée
de la veine brandiiale^u pulmonaire dans cette preillette.
- Sa communication avec le ventricule se fait par une sorte
de-pédicule ou de rétrécissement, souvent assez long, comme
dans les calmars, par exemple, et au moyen* d’un orifice étroit,
ordinairement transverse, situé'" entre deux replis de la.f^ice
interne du ventricule, mais sans valvules proprement dites,
un peu comme l’intestin grêle s’ouvre dans le cæcum de l’espèce
humaine.
Le ventricule , en général beaucoup plus gros , est aussi de
forme ainsi que de direction, très-variables. Ses . parois sont
toujours beaucoup plus épaisses qlie celles de l’oreillette, et
l’on distingue très-bien les faisteaux musculaires transverses
qui le forment, entre-deux desquels, est l ’orifice auricùlo-
ventriculaire.
C’est de sa pointe ou de l’une des extrémités de son
grand diamètre que sort le système artériel ou Centrifuge,
le plus ordinairement par un seul tronc, mais quelquefois
aussi par deux, comme cela se voit fort bien dans les calmars,
sans qu’il y ait de véritables valvules â l’origine du système
centrifuge.
Les artères des mollusques ont évidemment leurs parois
plus épaisses, plus résistantes que les veines ; elles jouissent
d’une grande élasticité, et dansles plus grands de ces.animaux
quenous avons disséqués, comme dans la gondole, ellessemblent
4 ’un tissu gélatineux, analogue à de la colle-forte sans trace
de fibres.
Leur distribution est trop variable pour qu’on puisse rien
■ dire de général’; cependant le plus ordinairement il y a deux
- troncs principaux, un antérieur et l’autre postérieur ; le premier
fournit des branches à la tête et à ses différentes parties
DSS ORGANES DS LA CIRCULATION. i 3J!
à l’oesophage, ptmême adx organes antérieurs de la génération,
tandis que le second, qui a plus de ressemblance avec le trépied
coeliaque^des ostéozoairesf envoie ses ramifications à l’estomac,
au reste de l’intestin, au foie et, âux organes- sécréteurs de
la génération., .
Dans les mollusques acéphalés l’appareil êirculatoire offre
quelques différences avec,ce qu’il est dans les céphalés;' les
veines de chaque bran chie se réunissent ,datjs Une.oreillette latérale
, placée de chaque
vent fort sensible, chacune, des deux oreillettes s’ouvre ’dans
le ventricule qui est situé dansla ligne médio-dorsale; celui-ci
est ordinairementfusiforme; mais ce qu’il offre de plus remarquable
, c’est qu’il semble trayerséipar le rectum^ par^que
dans sa largeur il se recourbe autour, de ;cet intestin, de manière
à ce que les deux extrémités de-son diamètre transverse par
roissent se toucher. Du restede ce, ventricule naissent* den^c
aortes: une postérieure, plus petite qui passe sous le^ree.-
tum et donne des rameaux aux parties postérieures du, corps ,
une antérieure bien plus considérable qui seporte jusqu’au
muscle adducteur antérieur, fournit des - rameaux à l’estomac
,, au foie, au pied et aux autres parties, environnantes*,
se recourbé en bas par une branche anastomostique qui suit
le bord du manteau pour aller se réunir à un rameau, semblable
de l’aorte postérieure, formant un grand arc, dont les
branchesinférieures vont aux tentacules du bord du raanteair,
tandis que lea autres, plus considérables, remontent
distribuent à toutes ses parties.,,
Lqs radicules veineuses du ventre et de toutes les “parties
antérieures du corps se réunissent en deux gros troncs qui
sortent dp la région hépatique au-dessous du rectum ; et, après-
avoir reçu par plusieurs radicules deux veines qui ont suivi
le bord de,chaque lo^e du manteau, elles s’ouvrent à l’extrémité
antérieure d’une espèce d’oreillette ou de réservoir
veineux placé longitudinalement au-dessous du coeur dans'la»