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sieurs auteurs étrangers, tels que Donovan, Montagu , etc.,
ouportoient a l’excès les coupes ou subdivisions génériques,
comme Denys de Montfort, dans sa Conchyliologie systériia-
tique, imprimée en 18o8'7mais qui ne contient que les coquilles
univalves. Cetauteur, ne faisant absolument attention
quau tê t, à nécessairement multiplié considérablement lés
genres, en voulant trop spécialiser ou rendre rigoureux leurs
caractères ; mais il ne faut pas cacher qu’un assez grand: nombre
devront être et sont même déjà adoptés, et qu’il a lé premier
appèlë l’attention des conchyliologistes sur lès éôquilles extrêmement
petites, dites microscopiques, et que, quoique
cette partie de spn travail doive surtout être ^considérablement
modifiée, la conchyliologie ne lui doit pas moins en
cela un véritable service ; il a aussi" séparé des multivâlves
les coquilles ou têts des anatifes7 Soüs le nom dé fissivalves.
Peu d années apres, M. Megerle proposa une'nouvelle distribution
des coquilles; mais je n’en connois de publié que
la partie qui traite des bivalves dans le Magasin de Berlin ,
pour 1811 ; et quoiqu’il l’ait intitulée Nouveau Système de
Conchyliologie-, il est évident qu’il suit presque'sérupùleu-*
sement Linnæus, avec cette différence qu’il a établi un assei. /
grand nombre de nouveaux genres,* qui depuis ont été également
proposés parmi nous.
Enfin , dans un Mémoire lu à la Société philomathique en
1812 , et inséré par extrait dans son Bulletin , quoique ma
classification ait essentiellement trait -aux animaux, et non à
leurs simples dépouilles, j’a i, peut être , fait entrer dans la
conchyliologie quelques considérations nouvelles, en montrant
que la coquille, surtout dans les univalves, est essentiellement
le corps protecteur des organes de la respiration ,
dont elle suit, jusqu’à un certain point, la forme générale
et la position, et par conséquent en régularisant, pour ainsr
dire, le double emploi de la coquille et de l’animal, de
manière à pouvoir, assez aisément, passer de l’une à 1W
0 tre; en appelant l’attention sur l’emploi d’un caractère nouveau
, tiré de fa syméti^p ou de la non-symétrie des co-
«quilles univalves, en rapport avec les organes de la respiration.;
en replaçant parmi Ips multivâlves les osçabrions. Voy ez
les développemens de-notre système dans la seconde table synoptique
ci-jointe, la première exposant celui de M. de La-
mlrck.
J’aurois pu considérablement alonger cette analyse critique
des', ouvrages des auteurs qui*ont écrit sur la conchyliologie
proprement dite; mais j’ai.cru ne’devoir pas parler de ceux
qui n’ont rien ou presque rien, ajouté à l’art <|e classer lqs co-
quilles, quoiqu’ils 'nient été souvent beaucoup plus utiles a la
véritable science, emfaisant connoître un grand nombre d’espèces
nouvelles. J’ai surtout entièrement passé sous silence
les zoologistes qui ont considéré les coquilles, comme faisan i
actuellement partie des animaux, et qui en général ont plutôt
diminué le nombre des genres de coquilles qu’ils ne l’ont
augmenté , parce que , commue je l’ai déjà ’ditiplus haut, j’en
ai parlé avec détails en traitant de la Malacologie^, où. j’ai exposé
l’art de disposer-les animaux mollusques de manière à
faire eoimoitre leurs moeurs et leurs habitudes, ce qu’on ne
peut demander rigoureusement dans la conchyliologie proprement
dite.
Pour rendre cette section encore plus complète , -et surtout
pour faciliter l’explicgtion des ; abréviations dès noms
d’ouvrages et d’auteurs que nous serons obligés, de citer souvent
dans le cours du. G én é ra , nous croyons devoir donner
un catalogue raisonné des principaux auteurs de conchyliologie
proprement dite , et de leurs ouvrages , en avertissant
que, pour l’avoir complet, il faudra y joindre celui des auteurs
qui, ayant considéré les coquilles comme faisant partie
des animaux , ont dû étre rappbrtés dans le chapitre X de
la première section de ce Manuel, et enfin celui des auteurs
généraux de zoologie.