vénus , ou trés-espaeés comme dans les murex triptéres , les
murex diptères, et les tritons où ceslaourrelets dans l’accroissement
de la spire se disposent régulièrement au nombre de
trois, un de chaque côté, et un médio-dorsal, pu au nombre
de deux, symétriques* un de chaque côté, ce qui donne à la
coquille, considérée en général, une forme aplatie, ou au
nombre de deux, non symétriques ; mais il faut remarquer
que ces bourrelets sont toujours formés, de substance vitrée,
et non lamelleu.se.
Lorsque l’animal est parvenu au terme de sa croissance et
dans des limites de grosseur assez variables, sa çoquillë est
toujours terminée par un bourrelet ou un épaississement dans
les espèces dont nous venons de parler ; mais même dans celles
chez lesquelles les intermittences de l’accroissement ne sont
pas aussi sensibles,-et ne sont Aarquées que par de simples
stries, la terminaison de l’accroissement est très-souvent indiquée
par un bourrelet plus ou moins épais, quelquefois simple,,
quelquefois denticulé, et qui est également formé de substance
vitrée“; c’est aussi à cette époque que dans les umvalves la
substance vitrée de dépôt intérieur, et même extérieur,
comme dans les porcelaines, s’aecrpît, s'épaissit, semble pour
ainsi dire s’extravaser et tend à diminuer l’ouverture dont plie
change aussi souvent beaucoup la forme, comme on le voit
dans les véritables casques,les grimaces et certaines hélices, de
manière quelquefois à réunir les deux bords et à former une
espèce de përistome continu. L’orifice d’une coquille univalve
est souvent encore modifié par la formation de dents, non
seulement au côté interne du bord droit, mais encore sur le
bord gauche et sur la columelle elle-même : cesdents sont évidemment
produites par des cannelures du mapteau qui
accompagnent le pédicule qiii joint le pied de l'animal à la partie
tortillée de son corps, et plus encore par les faisceaux du
muscle columellaire.
L’explication de la formation des sinus, entailles, échap
«rares, rentré tout-à-fait dans celle des tubercules, canaux,
bourrelets et varices ; avep cettë différence que ces solutions
de continuité dans le bord des umvalves ou des bivalves, sont
dues à ce qu’une partie saillante sort et rentre un grand nombre
de fois , et ne persiste pas dans son exsertion : ainri dans lés coquilles
univalves, l’échancrure antérieure de l’ouverture est
due, comme nous avons déjà eu l’aecasion de le faire observer,
au tube formé par le bord du manteau; lésions, qui se
’ remarque quelquefois dans la partie antérieure du bord droit,
comme dans les ptérocères, dans les strombes, résulte du passage
de là tête ; l’entaille médiane ou subpostérieure du même bord,
qui se trouve dans lespleurotomes, et dans beaucoup d’autres
genres, se rapporte à la sortie de l’organe femelle de la génération
ou de l’oviducte; peut-être même n’exîste-t-elle que dans
les individus femelles. Il est du moins certain que cétfo disposition
ne s’est ainsi trouvée jusqu’ici que dans les,espèces didïques.
Quant au sinus, quelquefois prolongé le long d’un éperon, et
formant une sorte de gouttière, comme dosas beaucoup de
genres, il paroîtdu à un prolongemen t ou repiidu manteau, et
peut-être aussi à l’organe de la génération»
Une autre considération, à laquelle donne lieu l’examen
des coquilles, et dont il sera bon de dire quelque chose, est
celle de l’empreinte musculaire; nous verrons plus loin que
cette empreinte est due à la communication ou à l’adhérence
de la fibre musculaire avec la eoquilLé, Cette adhérence , si
forte dans l’état de vie, l’est cependant très-peu après la mort.
•Consiste-t-elle en une simple application sans continuité de
tissu avec îa coquille? cela est fort probable. Quoi qu’il en
soit, les traces qui en restent sur la coquille sont toujours
plus qu moins évidentes , et forment des stries très-fines et
plus ou moins parallèles ou concentriques. Bans les uni-
valves il n’y a presque toujours qu’une seule impression musculaire
produite par le faisceau dorsal dé la columelle, et
qui indique fort bien sa forme. Peu oü point Visible dans